ladelphie, où , dit-on, il est revenu à un prix moins
elevé que celui qu’on y importe d’Angleterre; ressource
inappréciable pour un pays tel que les Etats-
Unis, où le gouvernement fédéral ne possède, à l’Est
des montagnes, aucune masse de forets pour le service
p u b lic , et où celles qui existent dépérissent d’une
manière frappante.
L ’approvisionnement en bois de chauffage des
principales villes des Etats-Unis, dont la population
s eleve , pour Boston, à près de quarante mille ha-
bitans ; pour New-York, à soixante-quinze mille et
pour Philadelphie à cent-vingt mille, est entièrement
abandonné à l’industrie de ceux qui se livrent
à ce genre de commerce ; car ce commerce
n’est pas régularisé comme dans les grandes villes
du continent d’Europe, où les marchands de bois
sont obligés d’en avoir à l’entrée de l’hiver une quantité
determinee; .ce qui fait que par une suite de
mesures sagement combinées, le prix ne varie qu’en
raison des achats faits plusieurs mois à l’avance dans
les forets du Gouvernement ou des particuliers, et
non à cause des intempéries des saisons. Dans ’les
Etats-Unis, au contraire, les marchés au bois sont
bien rarement approvisionnés pour plusieurs .jours
de suite, et encore le sont-ils , en bois récemment
coupés et aussitôt exposés en vente. De cet ordre de
choses, il résulte que , lorsque la navigation des
rivières vient à être subitement interrompue par des
froids extraordinaires et intempestifs, on est à la
veille de manquer de bois; ainsi, dans une pareille
circonstance, le prix de la corde (*) mpnta , àNew-
Yorck j à 4o dollars , plus de 200 francs. Un inconvénient
aussi grave excitera tôt ou tard la surveillance
de l ’administration dans les villes populeuses.
Dans les Etats de Yermont et de New-Hamp-
shire, dans le District de Maine et le Génessée, ainsi
que dans les provinces de la Nouvelle-Brunswick,
de la Nouvelle - Ecosse et dans le Jlas-Canada, le
bois de chauffage le plus estimé et dont-on fait le
plus d’usage , est celui de l’A cer saccharinum>
Sugar or Rock maple. Après lui, sont ceux de Betula
lutea, Yellow birch, de Betula papyracea, Canoë
birch et des Hêtres rouge et blanc. Le prix de la corde
de bois à Wiscasset et à Hollowel, étoit, en 1806,
de 2 dollars 5o cents ( i 3 à 16 francs); mais il est de
moitié moindre dans les petites yilles situées plus
avant dans l’intérieur de ces mêmes contrées.
B o s to n . Dans cette ville on distingue principalement
deux espèces de bois de chauffage..Le bois de
la campagne, qui vient de i 5 ou 20 milles ÇS à 6
lieues) à la ronde, et celui de l ’Est qui est importé
par mer du District de Maine, dont la distance est
i 5o à 200 milles Ç5o à 80 lieues). La première sorte
se compose de Noyer Hickery, mêlé de Chêne blanc ;
elle est la plus estimée , et se vend toujours 25 pour
(*) La corde de bois est de 4 pieds (129 centimètres) de hauteur
sur 8 pieds (25q centimètres) de longueur. Les bûches sont
coupées sur 4 pieds (129 centimètres) de longueur.