végétation, tel qu’un terreni meuble, profond , de
bonne qualité et qui est toujours ombragé ou abrite
par de très-grands arbres. Ainsi, dans la Basse-Caroline
méridionale et la Basse-Géorgie, il vient exclusivement
dans le voisinage des grands marais qui longent
les rivières, ou qui sont enclaves dans les pinie-
res. On l’y rencontre presque indubitablement avec
le Magnolia grandiflora, le Quercuspalustris, 1 Ho-
pea tinctoria, etc.; mais jamais il ne vient parmi les
Magnolia glauca, lesLaurus caroliniensis et lesGor-
donia lasyanthus, qui remplissent ces petits marais
étroits, dont les pinières sont traversées dans toutes
sortes de directions, et dont le sol est noir, peu profond,
et souvent bourbeux.
Le Magnolia tripetala, comme les espèces suivantes,
est très-remarquable par l ’amplitude de ses feuilles
et la grandeur de ses fleurs, et il forme, par ses
dimensions, l’anneau de la chaîne qui lie les grands
arbrisseaux et lei'-arbres de la troisième grandeur :
car, quoiqu’il .s’élève quelquefois à 3o et 35 pieds
( io à 12 mètres) , sur 5 à 6 pouces ( i 5 à 18 centimètres
) de diamètre, il est plus ordinaire de le voir
au-dessous de citte élévation. Ses feuilles, minces,
entières, de forme ovale, acuminées à leurs deux
extrémités, ont quelquefois, dans les arbres jeunes
et vigoureux, 18 à 20 pouces (5 à 6 décimètres) de
longueur, sur 7 à 8 pouces (21 à 24 centimètres) de
largeur à leur partie moyenne. Très-souvent disposées
en rayons aux extrémités des jets vigoureux, elles
embrassent un grand espace , et elles peuvent cou