ment dans les Royaumes d’Italie et de Naples, partout
où il se trouve des marais non cultivés; et si,
dans quelques-uns des départemens de ces États, on
construit et on couvre encore en bois les maisons,
celui du Cupressus disticha, sera le plus précieux
que les habitans pourront employer.
Il seroit inutile de recommander aux habitans de
la partie méridionale et maritime des deux Carolb
nés, de la Géorgie et des Florides, de conserver,
moins encore de multiplier le Cupressus disticha,
quoique cette partie des États-Unis, qui comprend
une étendue de plus 3oo lieues ( i 5oo kilomètres),
ne possède ni pierres, ni ardoises pour la construction
des maisons. Cette recommandation resteroit
sans effet; car il sera de jour en jour plus avantageux
pour la population qui s’accroît sans cesse dans ces
Contrées, de convertir les marais de Cyprès en rizières,
dont les récoltes fourniront une subsistance assurée
aux habitans, et ajouteront une nouvelle masse
à l ’exportation des produits du sol. Ainsi, au lieu de
construire les maisons en bois, on les construira en
briques, comme on a déjà commencé à le faire, et
on les couvrira en ardoises, qui seront importées des
États du Nord ou d’Europe. Si donc on réfléchit sur
l ’immense consommation qui se fait du Cupressus
disticha dans les États méridionaux, et sur l'intérét
toujours croissant que les habitans trouveront à l’exploiter
, afin d’approprier le sol marécageux qu’il
occupe à des cultures plus profitables, on doit prévoir
que cet arbre ne peut manquer de devenir de
jour en jour plus rare, et qu’il finira peut-être par
disparoître entièrement avant deux siècles, de cette
partie des États-Unis.
PLANCHE I*.
Rameau avec les feuilles de grandeur naturelle. Fig. 1, fruit.
Fig. A, graine. Fig. 3 , amande. Fig. 4 , graine coupée en deux.
Fig. §, excroissance coniforme qui prend naissance sur les racines■