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LAURUS CAROLINIENSIS. l8l
essentiel à la végétation de cet arbre, qu’on ne rencontre.]'
amais dans les terreins qui sont trop secs et trop
sablonneux. On remarque encore que, plus on avance
vers le Sud, plus sa végétation est belle et vigoureuse
, comme dans le Midi de la Géorgie et dans les
deux Florides, où l’on voit très-fréquemment des
pieds de cet arbre qui ont 60 à 70 pieds ( 1 7 a 20
mètres) d’élévation) sur i 5 à 20 pouces ( 4 5 à 6ç
centimètres) de diamètre; dimensions auxquelles on
le voit plus rarement parvenir dans les Carolines.
Peut-être aussi, comme ces deux États sont plus
anciennement habites et beaucoup plus peuplés, les
plus gros pieds ont-ils été abattus pour en employer
le bois à des usages auxquels il est reconnu très-
convenable.
Le Laurus caroliniensis présente rarement une
forme régulière, lorsqu’il parvient à une grande
hauteur; son tronc est le plus souvent tortueux, et
se partage en plusieurs grosses branches, à 8, 10 et 12
pieds ( 2 , 3 et 4 mètres ) de terre. En cela, il diffère
du Gordonia lasyanthus, du Liquidambar styra-
cijlua, des Nyssas et des Chênes, dont la tige est
droite et d’une grosseur presque uniforme jusqu a
20 et 3o pieds (7 a 10 mètres) de hauteur. L ’écorce
qui couvre le tronc des vieux Laurus caroliniensis
est épaisse et profondément crevassée ; celle des
jeunes branches est, au contraire, lisse et d’une belle
couleur verte. Les feuilles longues d’environ 6 pouces
(18 centimètres)|i placées alternativement sur les
branches, sont ovales, acuminées et blanchâtres