LES CYPRÈS.
L es recherches entreprises par les Botanistes pour
augmenter nos connoissances sur les végétaux utiles
et agréables qui couvrent la surface du globe, n’ont
fait connoitre jusqu’à présent que sept espèces de
Cyprès, dont il ne s’en est trouvé que deux dans le
nouveau continent; l’une et l ’autre sont indigènes
aux Etats-Unis, et par conséquent les seules qu’il
entre dans mon plan de décrire. Cependant, parmi
ces espèces étrangères à l’Amérique-Septentrionale ,
je crois devoir fixer l’attention des habitans des
parties méridionales sur le Cyprès pyramidal, Cu-
pressus fastigiata, arbre célèbre de toute antiquité
par l’excellence de son bois et sa forme singulière ,
due à ses rameaux touffus et serrés contre le tronc ;
cette disposition des branches chargées d’un feuillage
épais et d’un vert sombre , l’avoit fait consacrer
aux funérailles, et on le plantoit autour des temples
et près des tombeaux.
<t Le Cyprès pyramidal, originaire de Crète, s’élève
à 3o et 4o pieds ( i o â 13 mèt.) ; le corps de l’arbre est
uni, et il n’a pas l’inconvénient, comme le Cèdre de
Virginie, d’être chargé de crevasses à l’insertion des
branches. Son bois est dur , odorant, d’un grain fin ,
homogène etd’une belle couleurrousse.Plinedit qu’il
est d’une très-longue durée, et que sa couleur ne
ni. i