mètres), sur environ i pouces ( 6 centimètres),
de largeur , et portées sur un court pétiole ,
sont ovales-acuminées, ondulées sur leurs côtés et
rarement dentées. Au commencement du printemps,
elles sont couvertes d’un léger duvet, qui disparoît
à mesure qu’elles grandissent et qu’on approche de
l’été , époque de l ’année , où elles sont parfaitement
glabres en-dessus et en-dessous. Ces folioles, dont
la texture est fine et légère, sont d’un vert clair en-
dessus, et blanchâtres en-dessous, ce qui produit entre
Ces deux teintes, un contraste très-marqué. Cette
dissemblance qu’on n’observe dans aucune des autres
espèces et variétés nombreuses de Frênes, qu’on
trouve dans le Nord de l’Amérique, lui a fait donner
par le ï lvd. D'. Muhlemberg, le nom spécifique de
Discolor.
Les graines du Frêne blanc sont réunies en grappes,
longues de 4 à 5 pouces/ 12 à 15 centimètres },
et chacune d’elles a environ 18 lignes f 54millimètr.)
de longueur. Elles sont cylindriques dans leurs deux
tiers supérieurs et s’élargissent ensuite, pour former
une aile ou languette, à l’extrémité de laquelle
on remarque souvent une petite échancrure. Ces
graines sont à maturité au commencement de l’automne.
Dans cette espèce de Frêne, les pousses des deux
années précédentes, sont de-couleur gris bleu , très-
unies, et la distance entre les bourgeons supérieurs et
inférieurs est considérable, indice certain d’une végétation
vigoureuse. Dans les gros arbres, le coeur ou
le vrai bois est rougeâtre, et l’aubier qui l ’entoure,
est très-blanc.
De toutes les espèces de Frênes qui croissent dans
le Nord des États-Unis,lest certainement celle dont
la végétation est la plus belle, et la plus acceleree, et
dont le bois est le plus apprécié, à cause de ses excellentes
qualités. En effet, il réunit la force, la souplesse
ët l’élasticité, et il présénte un grand degré
de solidité dans tous les usages pour lesquels il est
mis en oeuvre3 ces usages sont tellement variés, que
je me contenterai d’indiquer ceux auxquels) ai remarqué
qu’on l’employoit le plus constamment. Ainsi
les carrossiers s’en servent toujours pour les brancards
et les jantes des roues de cabriolets et de carrosses,
et à New-York, à Philadelphie, pour la
charpente delacaisse. Les charrons l’employentpour
les traîneaux, et pour les bras de brouettes. Dans le
Disîrict de Maine, où le Chêne blanc est assez rare,
c’est de Frêne blanc qu’on fait la pièce circulaire,
ùow, qui forme le dos des chaises, dites de FFind-
sor. Les manches de faulx, ceux des rateaux à foin,
les cercles très-larges des seaux à puiser de l’eau , la
pièce circulaire des boites rondes qui s’enchassent les
unes dans les autres, et celle qui forme le tour des
tamis, et des dévidoirs ; tous ces objets qui se fabri-
qùent principalement à Hingham , près de Boston ,
sont tirés du Frêne blanc. On fait aussi, dans le
Connecticut, presque toutes les sébiles en bois de
de cet arbre.
Dans le Nord des États-Unis, et notamment dans