sent avant la naissait ce, des feuilles; elles forment
de petites grappes dun jaune pâle, qui ont peu
d’odeur. Dans cette espèce de Laurier, les sexes se
trouvent partagés s,ur des pieds différens, ce qui fait
qu’il n’y a'que ceux qui portent des fleurs femelles
qui donnent des .fruits. Ces fruits ou graines, sont
de forme ovale,.d’un bleu fo n c en t sont contenus
dans un calice ou capsule , d’un rouge vif, supporté
par un pédicule de i à 2 pouces ('3 à 6 centimètres ).
A l’époque de leur maturité, ces grain es sont recherchées
avidement par les oiseaux , et elles .disparois-
sent bientôt alors de dessus les arbres.
Le tronc des vieux Sassafras; est couvert d’une
ecorce profondément crevassée , elle .est grisâtre et
n'offre rien de remarquable. Mais, lorsqu’elle est
entamee, on trouve qu’elfe est d’un rouge terne un peu
fonce, et qu elle ressemble assez auQuinkina rouge.
L ’écoree des. jeunes branchés ;ef des rejetons, est,
au contraire , lisse et d’une belle couleur verte. Il
m’a paru que le bois de .cet arbre inétoit pas d une
grande force car des b ra n eh es ; a.ss.ez^ grosses se
rompent sans beaucoup d’efforts. Ce bois est blanc
dans les jcjunes arbres, et. rougeâtre dans ceux qui
°nt plus de i 5 à 18 pouces é.-'p à o.-j. centimètres)
de diamètre, et dans ceux-ci le grain est' plus
serré et plus compacte ; ne n’est pas néanmoins c[u’on
doive, sous ce rapport, l’assimiler aux Chênes ou aux
Noyers, L’expérience a appris queue bois, dépouillé
de sou aubier, orésistoit long-temps à la pourriture f
c est. pourquoi on en fait des: pieux qui durent longtemps
en terre et de bonnes barres pour les clôtures
des champs. Dans les campagnes, on l’employe
encore quelquefois pour faire des poutres et des
solives dans la bâtisse des maisons en bois. On
assure aussi qu’il n’est pas attaqué par les vers; ce
qu’il doit à son odeur, qu il conserve aussi longtemps
qu’il n’est pas exposé-' aux alternatives de la
sécheresse et de l’humidité ; c’est encore à cause de
cela que quelque fois on en fait des bois délit,qui,
dit-on, sont exempts d’insectes, à,cause de cette même
odeur. Mais, pour ces différens usages , le bois du
Sassafras n’est pas d un service habituel, et on ne s’en
sert qu’occasionnellement et seulement dans les campagnes
; cp' on ne le trouve pas débité en planches,
ou de toute autre manière , chez les marchands de
bois dans les villes; Aussi, sous ce point de vue, cet
arbre n’est, et ne sera jamais que d’un intérêt très-
secondaire dans les arts'mécaniques. Il est assez peu
é'stimé pour ;‘OÔmbustible§let ce n’est que dans les
villes des États Méridionaux $ où le pays ne fournit
pas abondamment,■comme dans les Etats du Word,
du bon boisa brûler, qu’on apporte ce.lui.de Sassafras
au marché , opjil fait partie des bois de la troisième
qualité. L’écorce de Sassafras contient beaucoup-d’air,
car elle craque en brûlant comme le Châtaignier.
Les propriétés médicalesfùdu Laurier sassafras
paroisscrit tellement avérées, que depuis plus de
deux cents ans qu’il a ¡été introduit dans la matière
médicale, il a soutenu sa réputation , -commeun des
bons sudorifiques qu’on puisse employer dans les