dans laquelle il a prouvé des connoissances réelles
et variées. On m’a assuré que .le miel recueilli par
les abeilles sur les fleurs du Catalpa, étoit d’une
qualité vénéneuse et dont les effets, sans avoir des
suites fâcheuses, sont analogues à ceux que produit
celui qu’elles amassent sur les fleurs du Geselmi-
num nitidum, Yellow jasmine.
Dans les Carolines et la Géorgie, le Catalpa est
le plus souvent désigné sous le nom de Catawbaw
tree, et dans les Etats du Centre, comme en Europe,
par celui de Catalpa. Cette dernière dénomination
est peut-être une corruption de la première, qui est
le nom d’une nation indienne qui occupoit autrefois
la très-grande partie des deux Carolines et de la
Géorgie, et de chez laquelle probablement on a
d’abord apporté cet arbre. Les Français de la Haute-
Louisiane, lui donnent le nom de Bois shavanon, de
la nation des Sbavanons ou Shawanes, qui existoit
aussi autrefois dans l’Ouest-Tennessée , sur la rivière
du même nom, et qui a été changé par les Anglais
dans celui du Cumberland. Le Catalpa a été depuis
fort long-temps introduit en Europe, et il y réussit
très-bien 3 il arrive cependant quelquefois que sous
le cbmat de Paris, ses jeunes pousses sont attaquées
par les gelées tardives. Sa végétation rapide , ses
feuilles remarquables par leur grandeur, ses grappes
de fleurs nombreuses .et de la plus grande beauté,
font avec raison considérer le Catalpa comme un
des arbres les mieux faits pour embellir les parcs .et
jardins d’une grande étendue 3 mais comme il est
B I G N O N I A C A T A L P A . 2 2 1
très-multiplié et déjà anciennement connu, il n’est
plus, par ces seules raisons, autant apprécié qu’il
l’étoit autrefois.!
PLANCHE VI.
Feuille et rameau de fleurs de grandeur et de couleur naturelle.
Fig. i , gousse dont une portion est supposée avoir été retranchée
dans son milieu, afin de faire voir ses deux extrémités. Fig. 2, graine.