R H O D O D E N D R O N MAX I M UM. lA 5
ides Creeks et des Rivières * qu’on le rencontre presque
exclusivement. On remarque que plus on approche
des montagnes, plus il devient abondant; enfin,
lorsqu’on arrive au milieu des différens chaînons,
de ceux surtout qui traversent la Virginie: et les
Hautes-Cardines, on trouve cet arbrisseau tellement
multiplié le long des torrens, qu’il forme sur
leurs bords des lisières épaisses et des taillis impénétrables,
ou les ours trouvent une retraite assurée
contre les chasseurs et les chiens qui n’osent les
poursuivre, lorsqu’ils ylspnt entrés.
Le voisinage immédiat des eaux froides et limpides
qui circulent au milieu des rochers, une’ atmosphère
surchargée d'humidité, une exposition obscure
et ombragée ,• paroissent donc être les situations les
plus favorables à la végétation de ces grands arbrisseaux.
Ces deux dernières conditions semblent, surtout
en Amérique, luiilftre nécessaires; car, dans le
Bas-Jersey, on voit encore de forts beaux pieds de
Rhododendron maximum dans les marais sombres
et bourbeux, couverts de Cupressus ihyoïdes, et dont
la surface fisc tapissée de mousse, toujours très-imbi-
bée d’eau.
Les feuilles du Rhododendron maximum, lorsqu’elles
commencent à se développer, sont de couleur
rosée , et garnies d’un duvet de couleur rousse;
mais lorsqu’elles sont parvenues à leur entier développement,
elles sont lisses, longues de 5 à 6 pouces
( i 5 à 18 centimètres ; de forme ovale-alongée ,
d’une texture épaisse et coriace; elles se conservent