Etats de l ’Ouest, il est aussi quelquefois désigné par
celui de Black locust? Acacia noir.
A Harrisburgh, on vend une grande quantité de
pieux d’Acacia, dont la longueur est de 7 à 8 pieds
(2 a 3 mètres), et le prix de 90 centimes la pièce,
lorsqu’ils sont bruts, et 1 franc 25 centimes,. lorsqu’ils
sont équarris et percés de mortaises. Tous ces pieux
proviennent d’arbres qui ont moins d’un pied
(32 cent.) dediamètre,et qui en fournissent deux sur
cette épaisseur. J’ai remarqué que les tronçons dAca-
ciasqui avoientplus de i 5 pouces*(4° cent.) de diamètre
, étoient sujets à être gâtés dans le coeur , mais
je présume que ce défaut n’a pas lieu dans les arbres
qui viennent plus avant vers le Sud. A Baltimore, on
trouve chez les marchands de bois, des pieux d’Aeacia
et de Cèdre rouge, Juniperus Virginiana, dont les
dimensions sont les mêmes, mais dont les prix sont
bien différens : les premiers se vendent 2 frands
5o centimes, et les .autres 1 franc 70 cent., ce dont
j’ai été fort surpris; je présume, cependant, que cette
supériorité de prix en faveur de l’Acacia est due àson
grand degré de force et de résistance. Dans les États
de l’Ouest, où cet arbre parvient à de plus grandes
dimensions et où il est plus multiplié qu’à l’Est des
montagnes, c’est aussi celui qui fournit les meilleurs
pieux et dont on fait le plus d’usage.
Dans les constructions maritimes, on employé
autant d’Acacia qu’on peut s’en procurer; son bois
est aussi durable que le Chêne vert et le Cèdre rouge,
mais il a l’avantage d’être moins pesant que le premier
et plus fort que le sefcbnd. Il fait donc partie
de la charpente supérieure et inférieure des navires,
conjointement avec le Chêne vert, le Chêne blanc
et le Cèdre rouge, mais seulement dans une proportion
très-petite; car, dans l’intérieur de la Virginie,
du Maryland et de la Pensylvanie, d’bù on le tire ,
et où j’ai dit qu’il croissent naturellement, les neuf
dixièmes des Acacias n’excèdent pas 1 "pied (32 cent.)
de diamètre', et 36 a’4o> pieds ( 12 à i 3 mètres) de
hauteur; ce qui fait qu’on ne peut.se procurer que
fort difficilement des courbes de longueur convena-
blJgCes'arbr.es ne présentent, au contraire, aucune
perte pour én faire des pieux. Un autre usage du
bois d’Acaciâ,,très-important dans la construction
des navires, c’est d’être le meilleur dont on puisse
se servir pour faire les gournables ou chevilles destinées
à fixer les bordages sur la charpente ; loin de
pourrir, elles acquièrent à la longue; une extrême
dureté. Ce sont les seules dont on sè serve dans tous
les ports de mer des États du Milieu. Le prix moÿeii
à Philadelphie, où elle^sont importées de la rivière
Susquehanah, est'd’environ 5o francs le millier. 11
s’en exporte annuellement en Angleterre, de 5o à 100
milliers.
LAcàcia ,,n’est que fort rarement employé'dans
la construction des maisons, même dé celles en bois,
dans les pays où cet àrbre croît naturellement dans
les forêts; et lorsqu’on en fait usage, c’est pr'éférable-
ment pour'supporter les soles sur lesquelles repose
la charpente ; comme ces soles sont ordinairement