La description et les remarques que m’a communiquées
M. de Foucault, sur ce Peuplier qu’il a cultivé
depuis long-temps., et qu’il a étudié plus minutieusement
que moi, s’accordent parfaitement avec
les observations que j’en ai faites dans son pays natal.
«Les feuilles sont, dit-il, deltoïdes, presque en
coeur, toujours plus longues que larges, glabres et
inégalement dentées; les pétioles comprimés, d un
vert jaunâtre ; deux glandes de la même couleur à la
base du pétiole ; les rameaux anguleux : les angles
forment des lignes blanchâtres, saillantes, qui se
conservent même dans l’état adulte de cet arbre.
Toute espèce de terreinne„luiconvient pas; il réussit
beaucoup moins bien que le Peuplier Suisse dans
les terres compactes et argileuses*».
« Comme arbre d’utilité, le Peuplier Suisse lui est
preféfé et avec raison, parce que le Peuplier du
Canada est plus difficile sur le terrein, et qu il a le
défaut de porter des branches qui se bifurquent souvent
près de la base du tronc; ce qui nuit à son élévation
, car lors même que ces branches inférieures
sont supprimées, celles du haut ont le meme inconvénient
».
Cet arbre est plus pittoresque que le Peuplier
Suisse, particulièrement sur le bord des eaux; il a
le feuillage beaucoup plus large et les cannelures de
sa tige qui sont toujours très-prononcées, même sur
les vieux pieds, un peu moins cependant que dans
le Peuplier de la Caroline, mais beaucoup plus
que dans le Peuplier de Virginie ou Suisse, le font