donne de la blancheur, ce qui le rend propre à des
usages plus variés et plus recherchés. Cette écorce
est aussi celle que l’on préfère , quand on peut s’én
procurer, dans la Basse-Virginie et dans la partie
maritime des Etats du Sud; mais comme elle
est loin de suffire aux cuirs qu’on y prépare, quoique
les tanneurs n y soient pas nombreux, on emploie
plus généralement l’éeorce du Gordonia lasyan-
thus, Loblolly bay ,• celle-ci fait aussi de bons
cuirs, dont la qualité, il est vrai, est rendue meilleure
lorsquon y mêle une certaine quantité d’é-
corce du Quercus falcata, appelé dans ces Etats., Red
oak, Chêne rouge.
Sur les bords de l ’Ohio, et dans quelques cantons
du Kentucky, où les Chênes'sont assez rares,
on fait usage de l’Ecorce de Hêtre blanc : mais des
tanneurs qui Femployoient m’ont dit qu’elle étoit
moins bonne que celle de quelque espèce de Chêne
que ce soit. Dans les Etats du Milieu on se sert encore,
quoiqu’assez rarement, de 1ecorce de Chêne blanc :
ce n’est pas quelle ne soit propre à faire de bon
cuir, mais c’est que cet arbre commence, à devenir
trop précieux pour l’abattre seulement dans le but
de 1 ecorcer , et que de plus, le tissu cellulaire de
son écorce est très-mince , comparativement à le#*
paisseur de son épiderme. A cette occasion, je remarquerai
que c’est absolument le contraire dans les
Quercus ambigua, Grey oak y Quercus rubra, Red
oak ; Quercus coccmea, Scarlet oak ; Quercus pa~
lustris , Pine oak, dans lesquels la partie vive , où
seulement réside le principe tanin, est d’une épaisseur
fort considérable; et, dans mon opinion, c’est
plutôt pour cette seule raison, qu’à cause de l’abondance
de ces arbres, qu’on fait un emploi plus général
de leur écorce.
On exporte des États-Unis en Angleterre , des
écorces de Chênes, mais un tanneur anglais m’a
assuré qu’elles y étoient moins estimées que celle du
Chêne commun d’Europe, et quelles se vendoient
2 5 pour ioo de moins.
Bois de chauffage. A l’exception d’un petit nombre
de personnes qui, dans les grandes villes des États-
Unis, brûlent du charbon de terre, importé d’Angleterre,
on fait généralement usage de bois pour
le chauffage. La petite exception dont je viens d
parler doit néanmoins s’appliquer encore à quelques
habitans de Pittsburgh et des environs ; car les mines
de charbon de terre sont très-multipliées dans cette
partie de la Pensylvanie ,pt dans tous les États de
l’Ouest. Cette substance qu’on y rencontre fréquemment
à fleur de terre, est si facile à extraire, qu’on
peut se la procurer, rendue chez soi , à raison de 20
centimes (4 cents) le boisseau, qui peut peser 60 à 80
livres (3o à 4° kil.) Cette extrême facilité d’exploiter
le charbon de terre a même engagé quelques particuliers
à en faire descendre des bateaux chargés, par
l’Ohio et le Mississipi, à la Nouvelle-Orléans , et là
ce minerai a été embarqué pour New-York et Phi-
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