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cèdent à la distention du petit faisceau de feuilles
qu’ils renferment, et tombent ensuite pou bien ces
bourgeons sont à nu,, ’ comme dans le Noyer noir et
le Noyer cathartique, et les feuilles commencent à
végéter par la seule action de la sève: dans le Tulipier,
au contraire, le bourgeon terminal de chaque
pousse enfle considérablement ayant de produire les
feuilles ; il forme une espèce de sac, de forme ovale ,
qui contient la feuille naissante et qui nes’ouvrepour
la laisser sortir, qu’au moment où elle paroît avoir
acquis assez de force pour supporter les influences
de 1' air ; le même sac ou enveloppe, en contient un
autre, qui, dès que la première feuille est sortie,
grossit, s’ouvre et donne de même naissance à une
deuxième feuille. Dans les arbres jeunes et très-vigoureux,
cinq ou six feuilles sortent successivement de
la même manière , d’un sac particulier 5 et toutes les
enveloppes sont contenues l’une dans l ’autre. Chaque
feuille conserve, jusqu’à ce qu’elle ait acquis la
moitié de sa grandeur totale, les deux lobes dont la
réunion formoit cette espèce de sac, et auxquels on
donne alors le nom de stipules.
Lorsqu’au printemps, la température est chaude
et humide , les feuilles du Tulipier ont bientôt
acquis tout leur développement ; elles ont de 6 à 8
pouces (18 à 24 centimètr.) de largeur. Ces feuilles
disposées alternativement et portées sur de longs
pétioles, sont un peu charnues, lisses et d’une teinte
verte, agréable à l’oeil : elles sont partagées en trois
lobes; celui du milieu est, à son sommet, échancré
horizontalement, et les deux inférieurs arrondis à
leur base. Cette, singulière conformation est particulière
à cet arbre, et suffit en été pour le faire recôn-
noître au premier aspect parmi tous les autres. Les
fleurs du Tulipier sont fort grandes, évasées ètnuan-
cée's de diverses couleurs, où le jaune domine : elles
ont beaucoup d’éclat etrsonï très-nombreuse~s sur
les arbres isolés. Ces fleurs, dont lodëur est douce,
et qui sont accompagnées d’un riche feuillage, produisent
un très-bel efïet. Au printemps, les ’femmes
et leswenfans des campagnes, qui avoisinent 'Nëw-
York, les coupent et ’vont.les vendre au marché de
cette ville.Les fruits ‘sont formés d’un grand nombre
d’écailles minces, étroites, alongees, attachées à un
axe commun, et disposées étr cône; dont lé sommet
est très-acuminé , et dont la longueur Varie dé â a 3
pouces (6 à 9 centimètres). Lorsqùe ces cônes sont
bien fournis, chacun d’eux est composé d’environ
60 à 70 graines^ dont il n’y. a jamais qu un tiers qui
ait la faculté reproductive,; et dans certaines’ années,
il ne s’en trouve même que 7 ou ou 8 : on observe
encore que, dans le cours des dix premières années
où le Tulipier commence à fructifier, la presque totalité
des graines’ est infertile, et que, dans les gros
arbres, celles qui se trouvent sur les branches les plus
élevées, sont les meilleures.
L ’éeorce qui couvre le tronc du Tulipier , est lisse
et unie, tant qu’il n’excède pas 7 à 8 pouces (21 à 24
centimètres.) de diamètre : ensuite elle commence
à se crevasser, et ces crevasses sont d’autant plus