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au printems, de couleur verte, sont d’un pourpre
violet; couleur qui ne paroît être qu’un jeu de la
nature; car les arbres., chez lesquels il se remarque
, ne diffèrent en aucune manière de ceux dans
lesquels il n’a pas lieu.
Le bois du Mélèze d’Amérique est très-supérieur
à celui de toutes les espèces de Pins et de Sapins; et
de même que le bois de celui de l’ancien Continent,
il réunit toutes les qualités qui rendent le dernier
si recommandable: comme lui, il a beaucoup dé
force, et il résiste mieux qu’aucune autre, aux alternatives
de la sécheresse et de l’humidité. En Canada,
il est un des plus apprécié, comme bois de charpente.
Le seul désavantage que lui trouvent les Canadiens
c’est d’être trop pesant. Dans le District de Maine ,
c’est le bois provenant d’arbres résineux, qui est le
plus estimé pour faire des genoux dans la construction
des navires ; il est employé à cet usage toutes les
fois qu’on peut s’en procurer des morceaux qui y
soient propres* Nulle part dans l’Amérique Septentrionale,
on n’en extrait de la térébenthine* comme
cela se pratique en Europe à l’égard du Mélèze
de l’ancien continent.
D’après ce qui vient d’être dit, on peut juger que
l ’emploi des bois de Mélèze, dans cette partie des
États-Unis, où j’ai dit qu’il étoitleplus abondant, est
très-borné , quoiqu’on sache fort bien apprécier ses
qualités : la cause eii est que cet arbre est réellement
rare dans ces contrées, comparativement aux autres
arbres résineux qu’on se procure facilement et à bas
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prix, et qui remplissent assez bien les usages auxquels
le Mélèze seroit propre.
Observations. Sir Lambert, dans son magnifique
ouvrage sur les Pins, a décrit deux espèces de Mélèzes
d’Amérique; la première est évidemmentl’arbre
dont je viens de parler. Il désigne la seconde parle
nom de Lar ix microcarpa, et lui donne pour caractères
d’avoir les fruits plus petits et les branches
pendantes. Mon. Père a considéré celle-ci comme
une simple variété, et n’en a pas fait mention : de
mon côtéï|în’ayant pas voyagé aussi loin que lui dans
le Nord de l ’Amérique-Septentrionale, je n’ai pas
été à même de l’observer, et d’émettre une opinion
positivé à Cet égard.
PLANCHE IV.
Rameau avec les feuilles et les cônes de grandeur naturelle.
Fig- 1 ; graine.
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