( Sans figure. )
THE AMERICAN HORSE C HE S NU T.
O R O B I O B U C K E Y E .
Æ s c u lu s ohioensis, foliis quinatis, inoequaliter dentalis.
Fructibus muricabis.
C e t t e espèce de Marronnier, dont aucun des auteurs
qui ont traité avant moi des arbres et des plantes
de l’Amérique septentrionale, n’a parlé, ne se trouve
pas, d’après mes recherches personnelles, dans la
partie atlantique des Etats-Unis. Je l’ai seulement
vue au-delà des montagnes, et plus particulièrement
sur les bords de l’Ohio, entre Pittsburgh et Marietta,?|
où elle est ext* êmement commune, dans cet intervalle
qui est d’environ 100 milles (120 kilomètres ).
Les habitans lui donnent le nom de B uck e je \ mais
cette dénomination étant la même que celle qui a
été donnée au P av ia lutea, qui croît plus au Sud,
dans la Virginie et les Hautes-Carolines, j’ai cru devoir,
pour éviter toute confusion, y ajouter le nom
d’OAzo,par la seule raison que cet arbre est peut-être,
sur les rives de cette rivière, plus multiplié que partout
ailleurs. J’ai pensé également qu’il étoit convenable
de faire précéder le nom de Ohio B u c k e je , par
celui à ’American H orse chesn ut, car cet arbre est un
véritable Marronnier par les carractères botaniques
de son fruit qui est épineux comme celui d’Asie (actuellement
naturalisé en Europe!, et dont la surface
n’est pas unie comme dans les espèces qui composent
le genre Pavia.
La hauteur la plus ordinaire de ce Marronnier d’Amérique
est de 10 à 20 pieds ( È à 7-métrés); mais
quelquefois il s’élève à 3o et 35 pieds f 10 et 12 mètres),
sur un diamètre de 12 à i 5 pouces 436 à 43
centimètres). Les feuilles, longues dans leurensem-
ble de 9 à 10 pouces ( 27 à 3o contimètres) , et larges
de 6 à 8, ( 18 à 24 centim. ) sont palmées. Elles se
composent de cinq folioles qui partent du même
point et qui sont de grandeur inégale, de forme
ovaie-acuminée et irrégulièrement dentées dans leur
pourtour.
Je n’étois pas dans la partie des Etats-Unis où
cet arbre est indigène, à l’époque de la floraison,
ensorte que je ne puis en parler que d’après ce
que j’ai su des habitans , qui m’ont dit qu’il fleu-
rissoit de très-bonne heure au printemps, que ses
fleurs étoient de couleur blanche, réunies engrappes
et très-nombreuses, ce qui aldrs produisoit un bel
effet. Les fruits de moitié plus petits que Ceux du
Marronnier ordinaire ou du Pavia lutea , sont de
la même couleur et contenus dans une enveloppe
charnue et épineuse. Ils sont en maturité vers l’automne
; l’écorce qui couvre le tronc des plus gros
arbres est noirâtre , et le tissu cellulaire, ou la partie
vive de cette écorce a une odeur vireuse et désagréable.
Le bois est blanc et tendre , ensorte
qu’il n’offre aucun degré d’utilité.