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Lorsqu’en été, on entame la partie vive de l’écorce
du Liquidambar styracyflua, et même un peu l’aubier,
il en suinte une substance résineuse dont
l’odeur est très-agréable, mais dont la quantité est
toujours petite; car, d’après les essais que j’ai faits
en Caroline, -sur des arbres d’un pied f 32 eentim.J
de diamètre, je n’en ai pas recueilli une demi once,
dans l’espace de quinze jours.
Tout'ce que j’ai dit sur les propriétés et l’emploi
dans les arts du bois du Liquidanibar styracyjlua,
tend à prouver que, so-us ce point de vue, il est
inférieur en qualité à celui qui est tiré de plusieurs
autres espèces d’arbres. Je pense même que, lorsque,
dans la suite des temps, les Forestiers américains
s’occuperont de la composition des forêts artificielles
, ils donneront la préférence à d’autres espèces
plus utiles, et qu’ils ne réserveront de celles-ci
qu’une quantité très-petite, et seulement les individus,
dont la végétation sera la plus vigoureuse.
Depuis bien des années,, on possède en Europe'
des Liquidambar styracyjlua, en pleine terre : mais
quoiqu’ils aient atteint une élévation supérieure à
celle à laquelle ils fructifient dans le sol des Etats-
Unis, ils ne rapportent pas encore de graines; c’est
ce qui fait que cet arbre n’est pas très-commun. 11
seroit cependant à désirer de le voir plus multiplié
dans les parcs et jardins d’une grande étendue;
car la teinte agréable de son feuillage, et la
forme singulière de ses feuilles, fixeront toujours
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avec intérêt l’attention des Amateurs de cultures
étrangères.
PLANCHE IV.
Rameau a v e c des feuilles et un fru it à maturité de grandeur
et de couleur naturelles. Fig. i , graines. Rïg- 2 > petits corps m
fertiles gui se trouvent au nombre de cinq ou s ix , avec une ou deux
graines dans la même cellule.