
7i SU P P L EM E N T DE L’ A N T . EX P IQ ^ L iv. IV.
ordreûl tient dans la main un rouleau,& porte la toge,efpece de furtout de grandeur
démeforée & fans doute ouvert par le devant,comme nous avons déjà dit :
cela fe remarque tant fur la toge de ce Sénateur, que fur celle de l’Empereur.
VII. Il'eft à remarquer que.tous ceux qui affilient à'-la ceremonie: portent
le Calceus, ouïe ZMulleus, deux fortes de chaulfures aujourd’hui très-difficiles,
à'diftinguer l’une de l’autre. Elles eouvroient toutesdeuxdes.pieds,&
differoient en cela de la calige, du campagus , de la folea, &des autres chauf
fores, qui laiffoient voir la chair par intervalles. Cette uniformité de chaulfore
dans tous.ceUx qui affillenf à ce facrifice, fait juger que c’ell une ceremonie
dé religion, & qu’on alloit ainfi chauffé en certaines folemnitéz. Je remarque
que cela ell affez ordinaire dans les grands facrifïces, du moins pour le Prêtre
& ceux qui font autour de lui.
V I II . Un Ipeétacle tout nouveau, & dont on n’a je crois point d’exemple
dans les monumens antiques , c’eft ce morceau d’architeélure orné de pi-
laftres, for l’entablement duquel nous voioris trois hommes qui combattent 4
deux contre deux lions, & le troifiéme contre un taureau. On demandera fî
ces fortes de combats fe font-jamais donnez dans un h petit efpace, & où les
combattans étoient toujours en danger de fe précipiter du haut en bas. L’attention
de porter des coups mortels à la bête, & de fe garentir des attaques
& des morforcs des lions, des cornes &. de rimpci.uulxtc. des tauréaux, obli-
geoit les gladiateurs à des mouvemens fubits & imprévus : il falloir en même
tems redoubler l’attention fur fes. pieds; le moindre faux pas ne pouvoitfe
faire impunément. Les bêtes qu’on lâchoit pour ces fpeélacles dévoient auffi
être bien exercéesà combattre dans un fi petit lieu, bordé de précipices des
deux cotez, fans tomber dans la chaleur du combat. Cependant c’ell ce que
ce monument nous repréfente : il femble. qu’on ne Ta mis dans ce bas relief
qui montre une fête, & un facrifice des plus célébrés, que parce que cela s’eft
fait ainfi que le cas ell fi fingulier qu’on en a voulu conferver la mémoire
à la pollerité. Il fe trouvera peut-être des gens qui auront bien de la peine à
fe perfoader qu’on ait jamais combattu de cette maniéré qui aimeront
mieux croire que ç’ell par un pur caprice qu’on arepréfenté ce combat fur
un édifice fi élevé & fi étroit.
elle videtur. Volumen manu tenet, togaque indrii-
an hujufmödi agones in tarn modico unquam
tur ■ , ■ amrébu videlicet ' iiïgentis ampiitudniis’ ',ç-5c
fpatio exhibiti fuerintr, ubi qui decertabant, in pe-
ab anteriore parte operto ; ut& in hoc Senatore,
riculo lemper verfabantur ne prascipites hinc vel inde
.& in Auguftb. videre eft. •
ruerent. Intend :gladiatores j hinc quopadto fe-
, VII. Qbfervandum porro eft, quotquot lacris
interfuntVel calceum veLmulleum pedes tegentem
habere-. Utrum vero fit calceamenti genus non ità
facile eft dift-inguere,nec quid inter mulleum &.caU
ceum interfit diferiminis dicere. Calceus aiitém &
mulleus_. totum fuperne pedem operiebant, atque
ea in re difFerebant a caliga , campagofolea aliif-
que calceamentorum gen'eribus , quæ pedis" cutem.
üipernam per intervalla monftrabant: Hæc una
calceorum forma in omnibus qui huic- facrificio ad-
funt religiofam quamdam cerimoniam indicat,
& aliquern., ut putatur, ritum repræfentat. Hoc in
majoribus facrificiis yulgo obfervatur , ubi calceos
hujufmodi geftant , faltem Sacerdos 5c .quidam
cifeumftanres.
• VIII. En ipeâaculuim novum Sc cui fimile nun-
quam vifum eft in .monumentis veterum -ædifi-
cium nempe paraftatis ornatum , in cujus tabulato
très viros cernimus pugnantes , duos nempe contra
leones duos , tertium.contra taurum. Forfan quæfatiir
ram êonfoderent ;• inde qua arte leonum morfus
irruptionefque vitarerit:, aut tauri cornua impe-
tumque reprimerent , .celeriter atque improvifo
nunc in unam nunc irualiam fe convertpre partem
cogebantur : accedebat fumma cautio ne pedes vel
tantillum extra ‘fpatium tarn modicum excurrerent,
id quod non impuiie fieri pöterat. Fene quoque ad
hujufmödi fpeótacula emilfe,nonnifi repetitis exer-
citiis-aflueta:, in tam exigüo loco pugnarc diu pote-
ranr, inftante periculo temper ne prascipites rue-
rent-. Illud tarnen hoc in' monumento repriefenta-
tur. : Videturque illud exhiberi- in- anaglypho,
ubi celebritas facrificiumque magnum- agitur,
quia res- fic vere gefta fity& db faóbi fingularitatem,
ad poftérorum notitiam., fic per anagiyphum tranfi
milia fuerit. Non deerunt-tamen qui ita pugnatum
unquain fuilïe negabunt , potiufque credent, hiec
ita in monumento;expretla,fuille, ad fculptoris , feu
cjus qui tale monumentijm erigi curayit, arbitrium,
fed non fecundum rei veritatem.
CHAP IT RE