
L E S T EM P L E S DES GAULOI S . ^
place de la corniche. I l paraît qu’on en a ôté les colonnes e? les pilafires, de même
que les pierres de la corniche. Au bas de la colline oit efl ce temple, on voit
un tronçon de colonne, qui a trois pieds de diamètre, ce qui emporte trente pieds
de hauteur, (djr cela fa it juger quelle peut avoir fervi a ce temple, qui en a tren-
te-fix en tout compris l'Attique au-dejfus de la corniche.
L Ingénieur ne mec que trente-un pieds de hauteur ; mais c’eft qu'appa-
remment il ny comprend pas ce qui eft au-deflus de la corniche, les mesures
du P. Prieur de Lehon conviennent parfaitement avec celles de D.
Alexis^ Lobineau, qui croit qu’à chaque angle il y avoit une colonne pareille
à celle donc nous donnons ici le tronçon. Suivant cela il a mis dans
Ion plan,que nous donnons ici,la place des huit colonnes, ce plan comprend
toute la grande levée , qui n etoic pas à ne'gliger. Pour ce qui eft des colonnes
, on pourrait s éclaircir fi elles écoient effectivement aux angles de l’octogone
en foiiillant pour en trouver les fondemens.
IV. De toutes ces obfervations il femble qu’on doit conclure que ce temple
n a jamais été voûté-, puifqu’il n’y a aucune trace des naiffances de
voûte; ni peut-être couvert, à moins qu’il ne l’eût été de charpente, ou
de chaume comme les anciens Gaulois couvroient leurs maifons. Les Grecs
avoient des temples découverts qu’ils appelloient hypetres. Quant à cette
levee qui contient comme on voit un grand efpace , elle pouvoit fervir à
renfermer le peuple qui afliftoit aux fâcrifices ou aux autres affres de religion.
On met ici le tronçon de la colonne cannelée qui a trois pieds de diamètre
comme dit D. Alexis Lobineau : l’on y ajoute un vafe qui a été trouvé
fur les lieux.
rt'iam locus ilte tjuem coronis occupabat. uiblata anul-
faque httc omnia fuiße videntur 3 nempe column a , pa-
raßata , itemque lapides queis conßabat coronis. A d
radices collis in quo ßrußum erat tempi um confpici-
tur column a truncus, cujus column a diametrum erat
trium pedum , unde arguitur totam columnam fu'tjfe
altitudine pedum triginta. Mine autern infertur columnam
potuiße locum'habere in ißo templo cujus al-
titudo triginta fex pedum <?/?, ß Atticum qui fupra
coronidem eß comprehenderis.
Mechanicus unum tantum fupra triginta pedes
templo tribuit. At fortaflis ea quse fupra coroni-
dem funt non una comple&itur. Menfuraj R . P.
Prioris Lehonii cum menfuris D . Alexii Lobineau
plane confonant, qui poftremus putat in angulis
lingulis fuifle columnam ei fimilem cujus hic
truncam partem damus : columnarum autem illa-
rum fedes in ichnographia fua notavit, quales hic
prnferimus. Ichnographia porro ilia magnum etiairi
aggerem comprehendit, qui non erat hic præter-
mittendus. Quod • vero columlias illas fpedat ,
pollet quis explorare num revera in angulis tem-
pli fuerint, terram videlicet fodiendo , ut earum
fundamenta detegerentur. .
IV . Ex hifee omnibus obfervationibus conclu-
di polie videtur templüm nunquam fornicem ha-
buifle, quando videlicet nulla habentur veftigia in
mûris furgentis concamerationis ; neque fortaflis
unquam opertum, nifi for talie ve l ex ligiiis & tra-
bibus, vél ex paleis & ftipulis queis Galli veteres
domos' operiebant. Græci templa fubdialia habe-
bant, quæ vocabantur hypætra. Quod fpeótat autem
aggerem ilium parvo cinótum muro , qui ut
videmus magnum compleótitur fpatium , proba-
bile eft in ufu fuifle ut populus ibi includeretur ad
facra & religiones perlolvendas.