
IO, Tybi eft Janvier, fous le figne du capricorne; c e ft le premier mois de
l’hyver. qui donne la chicorée. Ê I . I
„ Mechir ou Février, fous le figne du verfeau ; eft le fécond mois de 1 hy.
ver qui donne un fruit nommé Aglatia, que nous ne connoiflons point
,L phamenoth eft Mars, fous le figne des poiffons ; le troifieme mois de 1 hyv
e r, qui donne les citrons. U S B H
Voilà ce que portoit le Calendrier Egyptien, du tems de Colmas &ious
l’Empire de Juftinien. Il y avoir apparemment eu bien du changement depuis
ces anciens tems. On comptoir alors quatre faifons & 1 antiquité la plus
reculée n’en admettoit que trois.. Mais du tems de Cofmas il y avoir plus de
huit fiécles, qu’on en comptoir déjà quatre en Egypte, comme nous avons
vû à la pompe de Prolemée. Les années commençoient en ces bas tems par
Avril, au lieu qu‘anciennement elles commençoient par Septembre.
t'. Tvßl. io. T y b i , Januarius, Tub figno Capri-
corni f primus hibern* tempeftatis menfis , quo
iiafcuntur irnJßi* , five intubus hortenfk.
*«'. miv/p. ii. Mechir Februarius, Tub figno Aquarii,
iecundus hybernar tempeftatis menfis, qui fru&um
dat Aglatia nomine , nobis omnino ienotum.
tß. üctuivcoQ. ii.Pliamenoth, Martius, fubfigno Pii-
ciiim , tertius hihernse tempeftatis menfis , qui
profert W qua voce fignificari videntur citn 5
led appofica figura citros referre nullo modo vi-
dctur. .
Hs c in Aigyptiaco Calendano erant tempore
Cofmæ Ægyptii Monachi, Imperante Juftiniano.
A prifcis autem illis temporibus res novæ multæ
invedæ fuerant : nam infimis hujufmodi farculis
quatuor anni tempeftates numerabantur ; antiquif-
fimis vero temporibus très folum horas five anni
tempeftates memorabantur; At Cofmas aevo jam a
plus quam odo fasculis , quatuor horæ Alexandriæ
numerabantur , ut vidimus in Ptolemæi pompa.
Infimis etiam hifce temporibus anni ab Aprili
incipiebantur, ut vidimus j antea vero a Septembri
initium anni ducebatur.
C H A P I T R E I X.
/. Figures remarquables Egyptiennes. I I . Le corps d'Ofiris avec une tête de
Monfire.
I T J N E autre image fort remarquable fe voit au bas de la même plan-
v y che fous le Calendrier, elle eft feparée en deux au milieu par deux
lignes, & forme comme deux tableaux. Le premier & le plus haut tableau,
nous offre d’abord un fpeéfacle tout nouveau ; c’eft d’un côté un homme affis
fur une chaife, & une femme derrière lui, la tête manque à l’un & à l’autre
,apparemment par quelque accident. Devant cet homme on voit comme
un buffet à cinq étages, le premier & le plus bas eft compofé de barreaux
qui femblent faits pour foûtenir le fécond. A ce fécond étage on voit
d’abord la tête coupée d’un homme dans un baffm, fpeéfacle tout nouveau
dans les monumens Egyptiens ; après vient un vafe à une anfe, un oifeau ,
deux petits pilliers de balluftrade. Au troifiéme eft d’abord un oie immolé
dont la tête pend en bas, une coupe & un autre oifeau. Au quatrième trois
baflîns & une coupe. Au cinquième des efpeces de petites colonnes. A l’autre
côté eft une perfonne de mauvaife maniéré , qui éleve fes deux mains, &
paraît effraie à l’afpeét de tant d’énigmes. Ce pourrait bien être une femme,
& apparemment une Ifis. ■
I I.Le tableau d’en bas eft encore fort fingulier.Le corps d’Ofiris mort fe voit
fur un lion, ou fur un banc fait à la maniéré d’un lion-, nous en avons déjà
remarqué plufieurs de cette manière ; en voici encore un plus fingulier en
ce qu’au lieu d’un vifiige d’homme il a un longmufeau, on ne fait de quelle
efpece de bête, je n’en connois point qui l’ait fait de même. La tête coupée
que nous venons de voir en haut feroit-elle d’Ofiris, & celle que nous votons
ici ferait-elle mife en fa place ; Ce ne feroit pas la première fois que nous
verrions la tête d’un animal mife fur le corps d’un dieu ou d’une déeffe, &
la véritable tête pofée auprès au bout d’un bâton. Il eft d’ailleurs certain que
C A P D T IX.
I . Figura Jîngulares Ægyptiacoe. I I . Corpus
Ojîridis cum monftri c api te.
I. \ Lia & quidem admodum fpe£tabilis imago:
x j L cadem in tabula fub Calendario confpi-
citur. Ilia vero duas in partes ' dividitur per duas
interfecantes lineas, ficque duæ quafi tabellæ ef-
ficiuntur. Prima fuperne pofita tabella fpedtaculum
ftatim novum offert. In alter©' latere vir in fella
fedens mulierem a •ter-go1 habet : utriufque vero
caput cafu quopiam fublatum eft. Ante hujufmodi
virum milita fpedfcanda offeruntur in quadam machina,
ubi quinque rerum ordines gradatim pofiti
offeruntur. Primus clathris confiât, qui videntur
ad fecundi ordinis tabellam fuftinendam pofiti ; in
hac porro tabella confpicitur primo caput viri
abfcifTum & in difeo pofitum , fpeftaculum plane
novum in monimentis Ægyptiacis j hi ne vafculum
an fatum , avis , pilæ duæ minores quæ clathros
référant. In tertio ordine, anfer immolatus , cujus
caput inferne pendet, poculum & avis alia. In
quarto, très difei , & crater : quintus columellis
quibufdam confiât. In alio latere homo vifitur rudi
admodum forma delineatus , qui manus attollit ,
tarn infolenti tam ænigmatico fpedlaculo attonitus.
Eft forte mulier, 8c fi mulier fit, Ifis erit.
II. Inferior tabella fpéÊtabilis eft. Ofiridis cadaver
fupra leonem vel fupra feamnum ad leonis
formam aptatum,extenditur ; jam complûtes eadem
forma vidimus : hic porro ea in re cæteris fingu-
larior eft, quod pro vultuhominis , roftrum habeat
oblongum animalis nefeio cujus, neque ufpiam fi-
mile me videre memini. An abfcifTum caput quod
fupra vidimus Ofiridis eft ? An vero caput ferinum
ejus hîc loco pofitum fuerit ? illud vero non femel
jam vifum fuit, ut caput fera: animalifve cujufpiam
hominis corpori imponatur -, hominis vero ejuldem
caput verum , e vicino feipioni affixum ponatur.