
l9S SU P P L EM E N T DE L’ A N T . E X P L IQ . Liv .V II.
rapport de ces anciennes lettres avec les Coptes. Je ne doute pas que les
gens ftudieux de la langue Copte, dont l’un des plus habiles eft aujourd’hui M.
David WilKins Chanoine de Canterburi, & Bibliothécaire de M. l’Archevêque
, ne s’exercent auffi fur ces infcriptions. Un moïen d’y réüffir fe-
roit, fi l’on venoit à découvrir des infcriptions d’ancien Egyptien répétées
enfuite en Grec i comme on a trouvé de nos jours une infcription Greque
repete'e enfuite en langue Palmyrenienne, fiir laquelle infcription & fiir
quelques autres fort petites, d’habiles gensfe font exercez pour y déterrer
la langue Palmyrenienne. S’il s’en trouvoit qui fuffent écrites en Grec & en
Egyptien ; ceux qui fe donneroient la peine de démêler ce caractère Egyptien
auroient l’avantage d’y chercher une langue qui n’eft pas encore morte,
& dont il le trouve des livres , qu’on entend & qu’on explique fûrement ;
avantage, dis-je, que n’ont pas eu ceux quife font exercez à déchiffrer ce Pal-
iriyrenien.
V. Ce feroit un grand bien pour la republique des lettres : fi l’on pouvoit
lire & entendre ces anciennes infcriptionsEgyptiennes ; c’eft dequoi conviendront
tous ceux qui font dans ce goût de literature. Ce font les Egyptiens
qui ont appris aux autres nations, les fciences & les beaux arts. Au rapport
d’Herodpte, ils ont été les maîtres des Grecs, comme on convient que les
Grecs l’ont été des Romains. Ils ont laiffé dans toute l’Egypte un grand
nombre de bâtimens fuperbes : de forte qu’entre les merveilles du monde ,
celles d’Egypte l’emportent au jugement des anciens fur toutes les autres.
Ils étoient fi habiles dans les Mechaniques, que des poids immenfes, qu’on
n’ofêrpit même penfer aujourd’hui à changer de place, ils les tranfportoient
fort loin, & les élevoient fur de hautes bafes. Si nous trouvions aujourd’hui
des infcriptions qui fiffent mention de chofes femblables, quelle fplendeur
cela n’ajoûteroit il pas aux chofes mêmes ; & combien de nouvellcs connoif-
fances n’acquererions-nous pas par ce moïen?
Voilà pour ce qui regarde la langue Egyptienne. La forme du caractère
ne convient avec aucune autre langue connue : ce n’eft que par certain havero
jam pridem vita fundus eft. Ne que dubito
quin viri linguæCopticæ ftudiofi, in quorum peritif-
fimis cenfetur D. David Y^ilkins Canterburi en (is
Canonicus D. Archiepifcopi Bibliothecarius, ftudii
& operæ multum adhibeanç , ut harum inferiptio-
num fenfum attingant. Longe facilius id negotii
foret-, fi quædam inferiptiones ejufmodi veteri
Ægyptiaeo charadere exaratæ , cum Græca fe-
quenti explicatione occurrerent j ut non ita pridem
reperimus inferiptionem Græcam Palmyrenico
ibidem charadere & lingua repetitam, quam inferiptionem
dodi viri quidam accuratius exami-
narunt, ut linguam Palmyrenam, fi fieri poflet, aftè-
querentur & intelligerent. Si porro quædam inferiptiones
ex tenebris eruerentur , Græco & Ægy-
ptiaco fubinde charadere exaratæ, qui Ægyptium
charaderem legendum intelligendumque fufeipe-
rent, eo felicius huieftudio operam dare poftènt,
quod linguam perquirerent nondum exftindam ,
quæque adhuc in libris exftat, in libris , inquam,
quos aliqui licet pauci legunt 3 & interpretantur ;
qua conditione non fuerunt ii qui Palmyrenicas
inferiptiones explicare tentaverunt.
Y . Quantum interfit reipublicæ literariæ ut inferiptiones
illæ Ægyptiacæ veteres legantur & in-
telligantur , nemo literatus non videt. Ægyptii
quippe primi fuere qui difeiplinas & artes , cæteras
docuere nationes. I lli, referente Herodoto , vere
fuere Græcorum magiftri, ut & Græci Romanorum.
Ædificia omnium fplendidilîlma per totam Ægy-
prum exædificarunt ; atque in mirabilibus orbis
ftruduris , Ægyptiacæ omnibus fatentibus ferip-
toribus primas tenent. Mechanicam apprime
tenebant, ita ut quas moles hodie ne movere qui-
dem peritifilmi auderent , illi & procul tranfye-
xerint, & erexerint. Quid fplendoris iftis omnibus
adderetur, fi inferiptiones has fimilefque res' commémorantes,
legeremus j & fi inde tantarum rerum
notitiam percipere liceret ?
Hæc quantum ad linguam Ægyptiacam clida
funto. Cnaraderum forma cum nulla alia lingua,
quam quidem noverimus, confcntit. Cafu autem
zard quott y voir fouvent le z. le 5. & le 4. de chiffre, & qu’en certains en,
droits, comme a la colonne fixieme, & en comptant de la droite à la eau-
che, on ht fort clairement & diftinéfement 445. m . & I l Ce mêmehazard
fait qu on y rencontre auffi des lettres Greques & d’autres Latines.
orànino aeddic ut hæ Botæ, z. & +. frequenter 1 I t . & +Jti For'tuito item accïdit ut Ute« Gr * c *
inter chatafteres; occurrant ; utque m fexta columna & Latinæ alibi compareaut
a dextera ad fmiftram diftinde & clare legatur 4 4 3. •