
i4i SUPPLEMENT DE L’ANT. EXPLIQ^ Liv. VI.
cn diffcrens endroits. Il y avoic plufieurs fentimens touchant le corps & la
biere d’Ofiris. Plufieurs villes d’Egypte fe vantoient de l avoir | une entre
autres s’appelloit Taphofiris ; cela veut dire le fepulcre d Ofiris.
On racontoit mille autres chofes touchant la biere & le cadavre d Ofins,
& comme la fable varie fur tout, les opinions étoientfort differentes; ce qui
eft certain, eft que le meurtre, la biere, & les membres d Ofins faifoient une
bonnepartie de la mythologie Egyptienne On reprefentoit fouvent Ofins
défunt & les monumens nous apprennent bien des chofes que les Auteurs
ne difent point. Le corps d’Ofiris dépofé fur un banc, qui a la forme dun
lion Anubis qui embrafTe le défunt, ou qui lui met la main fur la poitrine ,
Ifis en deuil fur la mort de fon mari ; plufieurs Canopes rangez fous le corps
d’Ofiris. Toutes ces chofes ne s’apprennent que fur les monumens : en voila
déjà quatre. Le tems nous en découvrira peut-être bien d autres.
■ iecit De corpore ergo-deque area Ofiridis varia partem non fpernendam-fmiTe. Sæpe quoque Ofins
tradebantur In Æeypto autem mukarurbes étant defunftus repnefentabatur.MonumentaCerte multa
2 Î fecorpus habereOfiridis jaftitabant. Inter eas . docent, qu* tacentur a Scnptonbus. Nam corpus
PUS?cU1millia11narrabmc de area , deque cadavere aut manomin ejus peftiisimmitens Ifis de morte
0» ucque mythologie in fexcentas abit fen- conjugis luftum agens ; Canopi fub Ofiridis cor-
tenda ’nec confiât unquam in narrandi modo , non pore ordine pofiti ; hæc, inquam , omma in multls
minim fide reeadem tarn diverfa narrarentur. Illud tantummodo monument* habentur. Jam quatuor
verTcertum exploratumque eft, Ofiridis nempe hujufcempdi deteximus : plura,ut credere eft,aivum
cædem , arcam , membra, Ægyptiacæ theologiæ fuppeditabit.