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XXXVII.
C H A P I T R E I I .
/ . Nouvelle Table Iflaque tirée d ’une mumie. II. Ifis qui fou tien tfu rfa te te le s
quatre élemens, ft) fu r Jes bras toute la religion. III. Le fein d Ifis avec une
Croix de Saint André, 1F. Ifis a fffe , étend fes grandes ailes : my flore quon
tâche de développer. F. $u e fignifient les deux Sphinx au bas d Ifis.
j £ grand nombre dé figures Egyptiennes my fterieufes, qu’on voit en dify
. ferens cabinets,&qu’on deterre tous les jours, nous font fouvent impénétrables.
Elles itéraient guere plus intelligibles àla plupart des Egyptiens : il
h y avoit que leurs Prêtres & peut-être ceux qui étoient initiez a leurs mystères
4 qui entralfent dans les fecrets de leur Théologie. Ce grand air de my fte-
re donnoit beaucoup de dignité à des points de religion , qui auraient lans
doute paru extravagans & ridicules , s’ils avoient été à la portée de tout le
inonde. Nous avons vû en onze tableaux, dans la table Iliaque, une reprelen-
tatipn des my Itérés-des Egyptiens. Il femble d abord qu’on voit là d’un coup
d’oeil, tout ce que les Egyptiens ont imaginé touchant leurs divinitez, & non
feulement les tableaux,mais aulfi leurs bordures , & furtout celle qui régné au
tour de la table,font chargées de fymboles & dliiftoires muettes, de la plupart
defquelles nous ne {aurions donner raifon. Cette table Ifiaque femble
e’puilcrtout ce que les Egyptiens honoraient d'un culte divin: on y
voit tous ceux qu'ils adoraient fous la pure forme humaine ; ceuxqui avoient
de l’homme & de la bête , tous les animaux dont la plupart entroient dans
leur religion, un grand nombre de plantes, que cette nation la plus luper-
ftitieufe de toutes les nations, avoit aulfi mifes au nombre des divinitez. Ce
prodigieux détail fe voit dans la table Ifiaque. Mais les Egyptiens avoient
fans doute d’autres tableaux,où ils reprefentoient leur religion plus brièvement
& en un autre fens.
Voici une autre image qui femble faire un plan general de l’ancienne reh- *
C A P U T i l .
j Nova Tabula Ifiaca ex Mumia. I I . Ifis
: capite quatuor element a fußentat, & bra-
chiis tot am religionem. I I I . Sinus Ifais
cum cruce S. ’Andrea 3 ut vocant. IV^. Ifis
fedens magnas extendit alas , quod arcanum
explicare conamur| V. Quid fignificent duce
Sphinges fub alis Ifidis infeme pofitce.
T Ngens ïlle numerus fcbematum Ægyptiorum,
* A quæ in Mufeis habentur, quæque in dies ex
terra eruuntur , res ica arcanas perfæpe complec-
tuntur , ut vix illas adiré & intelligere fas fit. Ne
Ægyptiis quoque ipfis intelledu faciliores erant.
Unis vero facerdotibus , & fortafle iis etiam qui
myfteriis initiati erant, datum erat ut in fecretam
hujufmodi theologiam penetrarent. Hæc arca-
norum afFedata ratio multum dignitatis conferé-
bat hujufmodi religionibus, quæ fi in vulginotitiam
yenifient a & omnium oculis expofitæ fuiflent,
nugæ & quifquiliæ habitæ fuifient. In Menfa Ifiaca,
undecim tabellis depida vidimus my fieua ilia Ægy-
ptiaca. Statim credatur illic uno confpedu videri
ea orrinia, quæ Æ gyptii circanumina fua commend
fuerant. Non modo enim tabellæ, fed étianï oræ
omnes, maxime vero ilia quæ circa totam menfam
extenditur, repletæ fÿmbolis funt mucifqne hjfio- [
riis , de quarum plurlmis , deque earum figninca-
tione ne ypv quidem pojTumus proferre. Tabula
'ilia Ifiaca omnia compledi videtur ea,quæ Ægyptii
divinis honoribus profequebantur. Ibi omnes d ii,
qui humana fub forma ab ipfis colebantur : illi
etiam , qui hümanam fimul formam & ferinam ad-
mixtam, habebanf, nec non animalia & fera», quas
infana religio compledebatur : herbarum plan-
tarumque numerus ingens , quas omnium fupei- |
ftitiofiflima natio , inter deos fuos locaverat. Hæc
portpnto fimilis caterva in magna ilia menfa ïliaca
lufpicitur. Verum Ægyptii alias haud dubie tabellas
habebant, ubi compendio & fecundum aliam ra-
tionem numina fua repræfentarent, _
En alteram tabulam generalem Ægyptiacæ ren-
I S I S C O L O S S A L L E