
LES D I E U X EGYPT I E NS ,
du lion. G etoit alors que les Egyptiens ouvroienc les canaux qui conduifoienc
Peau daus les bains publics ; tous les tuyaux par oùleau couloit avoient la
forme du lion.
IV. Bien des gens prennent auflï pour des Ifis ces figures emmaillotées.
telle eft celle qui vient après que nous donnons de fa propre grandeur, remarquable
en ce que ces ornemens font tous differens des autres ; hors la tête
coëffee comme la plupart des figures femblàbles, avec cette pointe fous le
menton que 1 on obferve fi fouvent dans ces fortes de monumens. Au lieu
des Hiéroglyphes & des caradteres Egyptiens quon voit dans les autres *
ce font ici des rangées de fleurs dans des bandes circulaires. Le bas de la
figure fur le devant eft remarquable. C’eft un piedeftail, fur lequel eft une
tete d Ifis pofee fur de grandes ailes , pareille a une autre plus grande qu’on
a vue ci-devant. Au-deffus de cette tête eft une machine ronde à plufieurs cercles.
Derrière la tete eft comme une baluftrade à douze fenêtres,qui pouroient
bien marquer les douze mois de 1 année. La tête cache une partie des fenêtres
j mais on voit bien en comparant ce qu’elle cache avec ce qui eft découvert
| qu il doit y en avoir douze. Plus haut font fur la même ligne fept étoiles
qui marquent indubitablement les fept planètes: fi l’on examinoit cette image
plus-à fond , peut-être trouveroit-on encore d’autres notes du tems & de les
parties.Tout cela doit s’expliquer par ce que nous difions ci-devant après plufieurs
anciens, qu Ifis pafloit pour la nature & pour toutes choies.
Quanta ces figures emmaillotées , dont les bras & les mains ne paroiffent
pas j je ne fai fi cela auroit raport à ces ftatuës des Juges qu’on voïoit à Thebes,
ô c qu’on appelloit ou fans mains, dont Plutarque fait mention dans
le livre d’ifis & d’Ofiris p. 3^.
V. Les Egyptiens, dont 1 imagination vive Je declaroit par mille inventions
bizarres, etoient féconds en images monftrueufes. T elle eft cette petite figure
cafïeepar le bas, qui a pour ornement un corps humain, qui lemble avoir
les bras liez derrière le dos. Au lieu de la tête s éleve au milieu du tronc une
longue pointe.
Tune Ægyptii canales aquam in balnea publica
ducentes aperiebant ; tubi in queis manabat aqua,
formam leonis habebant.
IV . Non défunt etiam qui Ifides elfe putent fehe-
mata ilia fafciis 8c pannis involuta -, ut ilia fequens
eft quam ad archetypi magnitudinem ex'primimus9
eo ïpedfcabilis quod ornamenta ejus différant ab
aliis, uno capite excepto, ubi cultus vulgaris cum
niento accuminato, id quod in hujufmodi monu-
nientis frequentiflime obfervatur. Pro charade-*
ribus hieroglyphicis 8c Ægyptiis qui in aliis hujuf-
modi figuris cernuntur. Hie florum ordines inter
circulates lineas , infima figura: pars anterior ad fui
obfervationem nos evocat. Quidam ceuftylobatës
eft , cui imminet caput Ifidis alis permagnis im-
pofitum 8c hasrens , aliam jam fupra conlpedam
referens. Supra caput illud machina eft rotunda
circulis multis inftruda. Pone caput ceu cancelli
quidam funt , duodecim feneftras efficientes , quæ
portent duodecim anni menfes fignificare. Fene-
ftrarum partem caput obtegit : fed id quodoccuL
tatur cum iis qua: patent oculis conferendo, hunc
efle numerum debere deprehenditur. Septem vero
ftellae fuperne pofita: feptem planetas 3 vel feptem
hebdomad« dies indicare prorfus videntur, 8c for-
taflis accüratius rimanti alias hie tempo'rum notas
deprehendentur. Hasc porro omnia per ea qu«
fupra diximüs explicari debent feeundum veterum
fententiam , qui teftificantur Ifidem pro natura 8c
pro rebus omnibus habitam fuifle.
Ha: figuras quarum brachia manufque occultantUr,
nefcio utrum referri poflintad illas Judicum fta-
tuas, qua: Thebis vifebantur, quasque u jjm | vel
f i n e rn amb us appellabantur tefte Plutarcho de Ifide
8c Ofiride p. 3 ^ .
V . -digyptii quorum, vivida imaginatio 3 nionftris
8c portentis fecunda e ra t■, portentofas imagines
pariebant : cujufmodi eft fchema illiid exiguum
imis truncatum partibus.,,cujus capitis ornatus eft
humanum corpus , ligatis a tergp mam bus j quod
capitis loco , vugam oblongam habet in acumen
definentem.
Tome I I , T