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planche 38'. qu’on ne peut douter que l’une & l’autre ne foient une Ifis.L'ornement
de tête, & l’habit font les mêmes : il n’y a d’autre différence , fmon que
celle-ci eft debout, & l’autre affife tenant le petit Orus: quelle allaite; en quoi
on la reconnoît indubitablement pour Ifis. Les deux autres femmes feront auffl
des Ifis. On voit dans plufieurs monumens cette déeffe coëffée en la même ma.
nieré quelle l’eft dans ces deux images, & l'habit eft tout femblable à celui de
l’Ifis à la grande chevelure : je les prens donc pour des Ifis, & le premier --que
nous mettons ici pour ne le pas féparer des quatre ftatuës colofTalles, fera un
Offris. Ces ftatuës étoient enfemble : fl les trois marquent une divinité, l’autre,
la marquera fans doute aufli : & je l’a prens comme j’ai dit, pour Offris ,
qui va fouvent avec Ifis.;
Les mamelles paroiffent un peu grandes pour un homme ; mais elles ne
paroiffent plus telles quand on les compare avec celles des trois Ifis fuivan-
tes-; d’ailleurs la quarrure des épaules,le corps,les bras & les jambes font d’un
homme. L ’ornement de tête eft remarquable : une fleur de lis fur le devant,
approche fort de nos fleurs- de lis d’aujourd’hui : c’eft par un pur accident ; car
il eft certain que cela n’a jamais été fait pour fleur de lis : tout le derrière ref-
femble à une coquille des plus raïées. U eft difficile de diftinguer qu’eft-ce qu’il
tient à chaque main. La ceinture qu’il porte eft toutec hargee de caracfteres
Hièroglyphiques:on l’a peinte à part pour les faire mieux remarquer.Ce font
une palme, des yeux qui lignifient Ofîris ouïe Soleil, un ovale qui renferme
quelques animaux, une Ibis, un anneau ou eft attaché un T. qui fait prefque
la figure d’une Croix, un ferpent ; autant de myfteres inintelligibles. La pierre
où tient le dos de la ftatuë, en montre bien d’avantage. On y voit outre ce
que nous venons de dire, deux animaux qui fe regardent, des éperviers, une
tête d’homme, & bien d’autres fymboles.
Nous prenons pour une Ifis, la figure d’après qui n’a rien de fort particulier,
finon cette forte d’habit depuis les pieds jufqu’àla tête, fi jufte au corps,
qu’il laiffe voir la forme de tous les membres, la coëffure n’a rien qu’on n’ait
vu dans d’autres images. Elle tient de chaque main l’extremité de quelque
bâton, ou de quelque iuftrument qui eft cafte. Je prens cette figure pour une
Ifis; on la voit ailleurs coëffée de même. Ce qu’elle a,qu’on ne voit pas dans les
XXXV111. ut dubitare non poffimus & hanc&illam
efle Ifidcm. Capitis ornatus veftifque eadem ip fa
fiint. Illud tantum inter ambas intereft diferiminis ,
quod liasc ftet, ilia vero fedeat, puellum Orum tenens
, quèm laófcat \ hac vero nota Ifis fine contro-
verfia eflè deprehenditur. Duas item alias mulieres
Ifides eflfe vix dubitaverim. S x pe enim Ifis inva-
riis monumentis eodem capitis ornatu comparer.
Yeftis quoque fimilis eft vefti Ifidis illius prioris.
Ifides igitur omnes puto efle. Primus autem quern
hie repónimus , ne ab aliis feparetur colóffèis fta-
tuis , ent Ofiris. Has ftatuaefimul erant •, fi tres illae
deam reprasfentant, haud dubie vir qui cum illis
erat, deum etiam reprasfentabit. Cum Hide autem
Ofiris pingi folebat. Hunc ergo Ofirin effe exi-
ftimo.
Mammae ampliores funt quam quas viriles elfe
pofte videantur. Attamen non illas muliebres eflè
dixeris > fi conferas cum mammis trium Ifidum fe-
quentium. Deinde etiam quadrati illi humeri, corpus
, brachia, crura virum certe referunt. Cultus
porro capitis obfervandus eft. Lilii flos capiti im-
pofitus , lilii flores hodiernos noftros optime refert,
id quod cafu haud dubie accidit. Certumquehabeo ,
fculptorem hie lilium depingere in animo non ha-
buille. Poftrema vero capitis cochleam marinam
referunt, fulcis radiifque admödum diftinétam.
Quænam utraque manu teneat non ita facile eft
internofeere. Zona qua præcingitur hieroglyphicis
eft charadteribus oppleta. Ilia vero feorfim depidta
fuit, ut quivis facilius charadteres illos difpicere
& explorare valeat. Hi vero charadteres funtpalma,
oculi qui Ofirin five folem fignificantr; ovata figura
aliquot animalia compledtens , Ibis, annulus, cui
hæret figura T . crucem pene referens , lerpens :
quæ totidem inexplicabilia arcana finit. Quadrata
ilia paraftata, cui hæc ftatua adhæret, plures hiero-
glyphicos charadteres habet j praster eos quos jam
recenfuimus, hic vifuntur etiam accipitres, caput
hominis aliaque multa fymbola.
Ifidem efle putamus figuram fequentem, in qua
nihil fere novi obfervatur , nifi yeftis illa corpori
ita adaptata, ut membra omnia a capite ad calcem
compareant : ornatus capitis idem ipfe eft quem
alibi fæpe obfervavimus. Utraque manu ilia tenet
baculi aut cujufpiam inftrumenti rupti fruftum.
Hancideo ut Ifidem habeo,quod alibi etiam Ifides
eodem capitis ornatum habeant, In hac ftatua,