Nota. Dans tous les vocabulaires que nous donnons
dans ce volume, il faut faire attention que toutes les lettres,
consonnes ou voyelles, même à la fin des mots,
conservent constamment leur prononciation propre, à
peu près, comme nous le pratiquons pour la lecture du
latin. Les syllabes gue et gai doivent se prononcer comme
dans les mots français guérir et guider; le gn a communément
le meme son que dans les mots français agneau,
rogner. L’î n’a jamais la valeur du z, même entre deux
voyelles. Enfin le w se prononce comme en anglais, c’est-
à-dire qu’il équivaut à peu près à la diphthongue on, et
le sh, que nous empruntons aussi à l’anglais, représente
un son intermédiaire en quelque sorte entre celui du y et
du ch en français.
ESSAI
DE
GRAMMAIRE MADEKASS
PAR M. CHAPELIER.
REMARQUES PRELIMINAIRES.
La langue madekass n’a proprement aucun rapport
sensible avec quelque autre langue , soit dans la manière
de prononcer et d’écrire, soit dans les principes
etc.
Les mots de cette langue se terminent très-souvent
en a , quelquefois en h, e , g , h , fy assez souvent en
l, n; fort souvent en o ,p , f , s, t, ou, ai, et z.
On se sert, pour l’écriture, des caractères arabes,
mais on prononce un peu différemment ; par exemple,
l’f initial se prononce en madekass comme un
I M. Chapelier était à cet égard dans Ten e u r, attendu que le madekass
a de grands rapports de prononciation, et même de signification, avec toutes
les langues océaniennes, et particulièrement avec le malais, pour la construction
des mots composés et dérivés.