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étoile, wetou. — Fajine, femme, ivahine.-—-Afi, feu,
ahi. — Ouji, igname, oawi on ouhi. —■ Toufounga,
ouvrier, tohounga. — Fohe., pagaie, —-Foua,
porter, wa. — F a , quatre, iva. ■— Fetchi, rompre,
w a ti.—-Fitou, sept, wilou.-—Fonou, tortue, honou.
— Foou, vrille, hooa. Cette lettre F n’existe point
dans le mawi ni dans le hawaii, et dans le taïti nous
ne connaissons que les mots /a n a , fanou, fe tia , f a ,
fa r e ,fo u , fo u a el fe li, où elle se rencontre. Encore
son articulation est-elle peu arrêtée et penche souvent
vers le W ou \'H, ainsi que l’attestent les variantes des
voyageurs qui ont voulu représenter ces sons an
moyen de nos lettres.
Quant aux rapports particuliers du tonga avec le
malaïo, il suffit de citer les mots suivans. Exemple;
Oama, baiser, provenant évidemment de tjoum. —
Gnignila, brillant, de guilanq. — Alo, poursuivre,
de alau. -— Soula, chauve, de toula. — Fili, choisir,
de pili. — Kevigui, crabe, de kepiting. —. Tounga,
échelle, de langa. —■ Hela, fatigué, de lela.-—-Foua,
fruit, de boaa.—-Higgui, en haut, de la n g u i.—
Guili, lime, de kikir. — Tata, maillet, de tjatok. —
Hala, erreur, de hilap. — M ala, mûr, de matan.—
Gnafi, natte, de lapi. — Taï, négation, de tia. —
Guite, paraître, de niata. — Hala, perdre, de kala.
— Tchi, petit, küchil. —■ Djia, piège, djarak. — Ka,
pour, akan. — Djio, regarder, lind/ou. — Sissi, siffler,
àe siioul. — Toou/a, tempête, toufan, etc.
D’autre part, on peut citer les mots suivans que le
tonga parait avoir reçus, ainsi que le madekass, d’une
source commune, indépendamment de ceux qui sont
aussi communs aux autres dialectes polynésiens.
Exemple ; Ikdi en tonga, non, aka en madekass. —
Filo, fd, foulo. — Manifi, mince, manifi. — Touhou,
monter, tourou.—-Hoko, noeud, hongouts.—Amoutchi,
axvadnev, havoutch.—Koumou, barbe, saumout.
— Efou, cendre, foufouts, etc. En outre, il est digne
de remarque que les mots soula, fi/i, lafi et plusieurs
autres du madekass sont demeurés presque identiques
, ou peu s’en faut, avec ceux qui leur correspondent
dans le tonga, tandis qu’en malaïo ils dif-
fèrent beaucoup plus. En général, la présence de FF
rapproche beaucoup le tonga du madekass.
C’est le cas de faire observer combien il serait intéressant
de posséder un vocabulaire un peu étendu du
langage des peuples d’Hamoa, pour décider dans
quelle catégorie il doit se ranger. Est-il voisin du
tonga ou se rapproche-t-il du taïti? Malheureusement,
jusqu’à ce moment, nous ne possédons pas à cet
égard la plus petite donnée. Tout ce que nous en savons
, grâce à quelques mots échappés à Mariner,
c’est que les habitans de Tonga regardent déjà l’idiome
de Hamoa comme très-différent du leur. Pourtant ils
l’appellent encore lea, parler, tandis que celui des
peuples de Viti et des Européens n’est plus pour eux
qu’un kote, c’est-à-dire un murmure inintelligible
pài-eil au gazouillement des oiseaux.
Un intérêt presque égal se rattachera à la connaissance
du langage des habitans des îles Mitchell, Peys-
ter et Saint-Augustin, situées au nord de Rotouma;
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l i É i Ê f e a