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sentiels, de ceux que l’homme dut employer dès qu’il
usa du don de la parole.
En outre, nous avons cru devoir nous montrer
plus exigeant dans la valeur des rapports que M. Ra-
finesque ne nous a paru l’être dans son travail. Ainsi
nous n’appelons identiques à 1 que les mots parfaitement
semblables, c’est-à-dire n’offrant entre eux
aucune différence de prononciation; nous appelons
identiques à /s ou 0 ,8 , ceux où il n’existe qu’une légère
différence, comme une lettre altérée, supprimée,
ou remplacée par une autre de même nature; identiques
à Vs ou 0 ,6 , ceux où la différence devient sensible,
mais où cependant l’identité d’origine est encore
évidente; identiques à Vs ou 0,4, ceux où il y a
différence notable, mais pour lesquels cependant il
y a encore lieu de présumer une origine commune;
enfin identiques à ‘/s ou 0,2 seulement, ceux qui n’offrent
qu’une consonne radicale commune, une analogie
générale de son, ou même une certaine conformité
de composition, quand l’expression de l’idée est
complexe. Le chiffre 0 indique une disparate>absolue
entre les deux mots.
Pour en donner des exemples, nous prendrons
nos points de comparaison dans les langues madekass
et malaïo.
1°. Les mots anghin, air; tangan, main; taï, ordure;
ranto, rivage; et &oula, chauve; sont identiques
au degré marqué par 1 dans les deux langues.
2®. Les mots minoun, boire; voua, à&xa-, fa fa n ,
planche; voalou, plume; vatou, pierre; pris dans le
madekass, sont identiques à 0,8 avec leurs corres-
pondans : minoum, doua, p a p a n , houlou et batou
dans le malaïo.
3°. Les mots 2«!««, cent; dimi, cinq; ahats, coutume;
menak, huile; taïk, mer; auront 0,6 d’identité
avec leurs représentans ; ratous, lima, adat, miniak
et tassek.
4°. Il y aura encore 0,4 d’identité entre les mots
suivans du madekass : irak, brillant; a f, [eu; mami,
doux; fouits, nombril; mass, oeil; et ceux qui leur
répondent en malaïo : guilang, api, mani, poussât et
mata.
5®. Mais il n’y aura plus que 0,2 d’identité entre
les mots nifi, dent; hanri, front; homan, manger;
vao, neuf; tant mani, vessie; du madekass, et leur
expression dans le malaïo ; guiguit, dahi, makan,
baro et tampat kintjing.
6®. Enfin, nous écrivons 0 pour rapport d’identité
entre les mots suivans en madekass : voue, balle;
dihi, danse; loo, puant; vouzou, eou; fa ts i, épine;
et leurs correspondans en malaïo : pelor; tari, aring,
leher et douri.
Cela posé, nous avons d’abord comparé le madekass
avec le malaïo. Voici le résultat de cette opération
:
Mots comparés......................................... 728
Rapport d’identité entre les deux langues...........................................................
0,21