i:.;;
taine de mots à cette première liste, et à vérifier
ceux qui provenaient d’autres sources i .
Les termes en malaïo sont extraits du grand Dictionnaire
de Marsden, et la plupart ont encore été
vérifiés par nous-même à Amboine, Bourou, Célèbes
ou Java, et soumis au système d’ortbograpbe que
nous avions adopté.
Enfin, les mots madekass sont tirés du vocabulaire
que nous publions.
Maintenant nous allons exposer les faits principaux
qui nous ont paru résulter de la comparaison
de ces six langues. D’abord nous avons appliqué à
celte épreuve une méthode numérique indiquée par
M. Rafmesque dans un Mémoire envoyé à la Société
de Géographie, pour concourir sur la question touchant
l’origine des Nègres asiatiques. Voici en quoi
elle consiste :
Entre deux termes propres à exprimer la même
idée dans deux langues différentes, M. Rafmesque
établissait six degrés différens de rapports ; savoir ; 0 ,
pour les mots complètement disparates; ‘/s, V/ / ,
Vs, pour les mots qui présentaient des analogies plus
ou moins marquées; enfin «/s ou 1, quand les deux
' Naguère on nous a montré un Vocabulaire hawaii assez étendu, mais
on n’a point voulu nous permettre d ’eu prendre communication, ce qui nous
eût rais à même de compléter la liste d’Hawaii dans notre Vocabulaire comparatif.
Cela est d autant plus fâcheux que la personne qui a recueilli ce
Vocabulaire ne parait pas disposée à le publier elle-même. Il faudra donc
attendre qué' les Missionnaires anglais donnent enfin celui qu’ils promettent
depuis long-temps.
termes sont parfaitement identiques ou presque identiques.
Cela posé, si l’on compare successivement une
suite de mots pris dans deux langues différentes, que
l’on fasse une somme des divers rapports qui en résultent,
et que l’on divise cette somme par le nombre
des mots comparés, le quotient exprimera le rapport
général d’identité des deux langues entre elles.
Par exemple, si 4o mots pris dans deux langues
différentes ont donné une somme de rapports exprimée
par ou 27, en divisant 27 par 45, on
aura 0 ,6 0 , c’est-à-dire soixante centièmes ou trois
cinquièmes, pour représenter le degré d’identité
qui existe entre les deux langues en question. Si la
comparaison n’avait donné qu’une somme de rapports
égale à ou 7, en divisant 7 par 45, on
aurait eu seulement 0,15 pour représenter cette
identité.
Cette méthode qui ne paraît qu’empirique au premier
abord, nous a cependant offert des résultats
salisfais|ins, surtout quand le nombre des mots dépasse
au moins cinquante, et lorsqu’on a déjà l’idée
des mutations dont ils sont susceptibles en passant
d’une langue dans l’autre ; seulement il faut toujours
faire attention que les rapports établis par ce procédé
ne sont jamais que relatifs au nombre des mots comparés.
Pour être absolus, il faudrait comparer deux
à deux tous les mots des deux langues, ce qui serait
impraticable, et ce qui heureusement est inutile au
but qu’on se propose. Il suffit des mots les plus es