Mots identiques à 0,2 ............................ 59
— à... 0,4............................ 80
— à...0 , 6 ............................ 88
— à 0 ,8 ............................ 63
— à 1............................ 40
La comparaison du tonga au hawaii offre :
Mots comparés.......................................... 247
Identité des deux langues.......................... 0,46
Mots identiques à 0,2............................ 30
— à... 0,4 ............................ 35
— à 0,6............................ 46
— à 0 ,8 ............................ 41
— à 1............................ 31
Enfin la comparaison du taïti et du hawaii présente
:
Mots comparés.................. 221
Identité des deux langues.......................... 0,74
Mots identiques à 0 ,2 ............................ 11
— à...0 ,4 ............................ 32
— à...0,6 ............................ 32
— à....0,8............................ 51
— à 1............................ 93>.
I Nous devons faire observer que les chiffres exprimant le nombre des
mots comparés sont presque tous inférieurs à ceux des mois de notre Vocabulaire,
surtout pour les idiomes de Taïti et d’Hawaii. Cette différence résulte
de ce qu’il y a plusieurs termes dont nous n’avons obtenu les valeurs,
dans ces idiomes, qu’après avoir opéré nos comparaisons; mais nous croyons
pouvoir affirmer que, loin de diminuer par ces additions, les chiffres indiquant
les identités recevraient plutôt de légers accroissemens.
11 suffit de jeter un coup-d’oeil sur les différens
tableaux qui précèdent, pour se convaincre que les
quatre principaux dialectes du polynésien participent
à peu près également aux deux langues malaïo et
madekass, c’est-à-dire dans des rapports qui ne varient
que de 0,14 à 0,18, tandis que le degré d’identité
du madekass et du malaïo est de 0,21. Les chiffres
indiquant les rapports d’identité des dialectes
polynésiens comparés deux à deux, se sont élevés
a 0,41 , 0,45, 0,46, 0 ,5 3 , 0 ,6 5 , et même jusqu’à
0,74.
Le premier de ces résultats détruit la supposition
assez naturelle que les langues polynésiennes devraient
leur analogie avec le madekass à l’intermédiaire
du malaïo ; car, dans ce cas, leur identité avec
le malaïo devrait être bien plus prononcée qu’avec le
madekass. En outre, on ne doit pas perdre de vue
que des mots communs au madekass et aux dialectes
polynésiens ne se retrouvent point dans le malaïo, ou
ne s’y représentent que très-altérés. Ces deux considérations
ne semblent-elles pas confirmer l’hypothèse
que tous ces langages dériveraient d’une langue
très-ancienne, aujourd’hui perdue, et dont les
traces sont restées plus ou moins pures et nombreuses
dans les divers idiomes de l’Océanie? Nous rappellerons
que c’était là l’opinion de Forster, cet observateur
dont les aperçus généraux sur l’Océanie furent
empreints d’un esprit de sagacité et de lucidité si
étonnans.
Parmi les dialectes polynésiens, l’analogie du taïti