
il est probable que tous sont encore des gemmipares internes.
Il y en a parmi eux qui paraissent être des animaux
composés, adhérens les uns aux autres, et vivant
en commun : ce sont ceux qui sont articulés.
Ces vers sônt généralement aplatis , plus ou moins allongés
, a corps mou, quelquefois éminemment contractiles.
Dans quelques-uns de ceux qui sont inarticulés,
l’anus est déterminable.
TOENIA . (Toenia. )
Corps mou , très-long, aplati, articulé , terminé antérieurement
par un petit renflement cépbàloïde.
Renflement terminal muni de 4 oscules otl suçoirs
latéraux.
Corpus molle, longissimum _> depressum j articu-
latum j antice nodulo cephaloideo terminatum.
Nodules ierminalis ÿ oseuhs quatuor suctoriis et
lateralibus.
O B S E R V A TI OHS.
Parmi les différens vers qui vivent dans’ l’intérieur des
animaux , les taenia sont des plus remarquables , des plus
nombreux en espèces , et peut-être des plus nuisibles aux
animaux dans lesquels ils habitent.
Tout le monde connaît, au moins de nom , les vers solitaires
qui vivent dans le corps de l’homme ; ce sont des
toenia , vers très-singuliers par leur conformation , et souvent
par leur énorme longueur. Leur forme approche de
celle d’un ruban mince , étroit, fort long, blanchâtre, et distingué
par des lignes transverses qui indiquent leurs nombreuses
articulations. Ces articulations ? plus ou moins
grandes selon les espèces, rendent les deux bords de ce
ver comme dentelés. Ce ne sont pas les vers les plus larges
qui ont les articulations les plus longues -, c’est ordinairement
le contraire.
On a considéré d’abord les articulations des toenia comme
autant d’animaux particuliers , que l’on croyait enchâssés
les uns dans les autres et à la file, parce qu’ayant observé
que chaque articulation avait ses organes particuliers , on
a pensé qu’elle pouvait vivre séparément. Mais Bonnet
ayant le premier fait connaître le petit renflement qui termine
l’extrémité antérieure de ces vers , on a cru que chaque
ruban n’était réellement qu’un seul animal dont le corps
aplati est articule. Il se pourrait cependant que les toenia
fussent Véritablement des animaux composés, mais d’une
nouvelle sorte.
Chaque articulation a ordinairement sur un de ses bords
un petit trou, et quelquefois un petit bouton ou un mamelon
perforé. Elle a aussi ses masses particulières de
gemmules internes qué l’on prend pour des ovaires et
l’on peut, à l’aide d’une légère pression , faire sortir chaque
gemme oviforme par l’un des pores latéraux de l’articulation
qui les contient : leur quantité est prodigieuse. Ces
petites masses de corpuscules réproductifs présentent la
forme de grappes lobées, rameuses , quelquefois dendriti-
formes.
La partie antérieure des toenia v a , en général, en s’amincissant
, devient presqu’aussi menue ou déliée qu’un fil,
et se termine par un petit renflement souvent subglobu