
O B S E R V A T I O N S *
Par les nombreuses distinctions établies, le genre punaise
se trouve presque réduit à la seule espèce qu’on eût souhaité
ne jamais connaître. Mais cette espèce, qui ne doit son état
singulier qu’à la circonstance particulière de. ses habitudes,
semble ne subir presqu’aucune métamorphose| et s’il n’était
prouve que ce sont les habitudes qui ont amené, la forme et
3 état des parties des animaux, on pourrait à peine la ranger
parmi les insectes. En effet A immobile et cachée dans sa retraite
pendant le jour, elle n’en sort que la nuit pour aller
prendre sa nourriture et n’a jamais besoin de voler. Aussi
presque toutes les parties qu’elle devrait acquérir, pour son
«tat parfait, avortent constamment , même ses petits yeux
lisses ; elle est cependant une héraiptère évidente, une véritable
cimicide.
J eusse réuni la punaise dont il s’agit, avec les tingis qui
suivent, si les habitudes départ et d’autre eussent été moins
différentes. Comme insecte carnassier ou qui se nourrit du
sang qu’il suce, la punaise a des rapports- avec les phy-
mates qui sont aussi des suceurs de sang. Elle diffère des
xéduves en ce que son bec n’est point courbé.
ESPECES .
1. Punaise de lit. Cimex leGtularius. Lin.
Ç. depressus , ferrugineus , glaber.
Latr. gen. cînst. et ins. 3. p. iZj.
.<4'canthia lectularia. F a b.
Punaise des lits. Geoff. i. p.
Habite en Europe, dans les appartemens. Ses tais« ont trois
articles.
2. Punaise de l’hirondelle. Ciinex hirundinis.,
Ç. parvulus, pubescens.
Espèce non décrite, observée dans un nid d’hirondelle par
M. La treille.
TINGIS. (Tingis.)
Antennes filiformes, quadriartîcaléès, à troisième article
plus long que les autres ; le dernier plus épais. Bec
reçu dans un canal.
Corps aplati, membraneux ; éîytres larges, enveloppant
les côtés de l’abdomen,
Antennæ filiformes , quadnarticulatce ■ articulo tertio
aliis longiore ; ultîmo crassiore. Rostrum vagina-
tum.
Corpus depressum , membraïiaceuni ; eljrtra lata ,
lateribus subtps fornicatis, abdominis mctrgities vagi-
nantibus.
O B SE RVA TI ON S.
Les tingis semblent se rapprocher dé là punaise par leur
corps aplati, membraneux , leur bec droit, leurs pattes
toutes de formes ordinaires; mais ils ne se nourrissent
qu’ep. suçant des végétaux. Ils se rapprochent des arades
sous plusieurs rapports, et néanmoins ils en sont tfès-dis-
tînets par le troisième ét le dernier article de leurs antennes,
ainsi que par leurs éîytres larges, enveloppant le
plus souvent les côtés de l’abdomen..D’ailleurs, leur manière
de vivre paraît différente.
Le corps de ces insectes est réticulé;, tantôt bordé, tantôt
muni de crête. On trouve les tingis sur les plantes , et Certaines
espèces y forment des altérations presque comme des
galles.