
niquer par aucun vaisseau distinct avec les autres parties
du corps de l’insecte.
Le vaisseau dont il s’agit est situé au-dessous du tégument
dorsal qui couvre le corps de l’animal, sous l’amas
de graisse qu’on découvre sous ce tégument, et il
s’étend le long du dos , au-dessus des viscères. ,
Les étranglemens qui le rétrécissent d'espace en espace,
sont ouverts , et établissent un ''conduit ou passage intérieur
de segmens en segmens. Ces segmens se dilatent et
se contractent alternativement les uns après les autres ; et
l’on remarque., en général, que le mouvement successif des
segmens , commence du côté de la tête , se propage le
long du corps, se termine à son ^ extrémité , et recommence
aussitôt vers la tête pour continuer sans interruption
de la même manière. Quelquefois néanmoins op yoit
des variations dans les mouvemens du fluide contenu
dans ce vaisseau dorsal, et on observe qu’il s’écoule dans
un sens opposé.
Le vaisseau dorsal dont je viens dë parler, et qu’il est
facile d’observer sur la larve du ver à soie , a été regardé
par Malpigbi, Swamrnerdam, Valisneri , Réaumur , ét
en général par les plus habiles naturalistes , comme une
suite de coeurs qui communiquent les uns avec . les
autres.
Ce n’ est cependant ni un coeur, ni une suite de coeurs,
puisquaucun vaisseau ne part d’aucune de ses extrémités ;
mais c’est un réservoir élaborateur du fluide pfîncipal de
l’insecte; qui parait se remplir et se vider par absorption et
par exudation , et c’est à-la-fois un moyen préparé par
la nature pour former un véritable coeur.
Organes secretoires des insectes.
Il n’y a point dans les insectes de glandes conglomérées
pour les sécrétions, comme dans les animaux à vertèbres
c’est-à-dire, qu’on ne trouve point de ces masses particulières,
plus ou moins considérables et compactes , dont
le tissu soit composé de vaisseaux artériels et veineux, de
nerfs , de vaisseaux lymphatiques, et de vaisseaux propres
qui conduisent le fluide séparé. Mais, en place de ces
glandes, on observe des vaisseaux sécrétoires de diverses
sortes , qui ne sont que dès filamens tubuleux, déliés
simples, et plus ou moins repliés sur eux-mêmes , dont
plusieurs se rendent à l’intestin.
Ces vaisseaux sécrétoires servent, les uns à la digestion
en versant leur liqueur dans le canal intestinal; les autres
a la génération ou à la fécondation sexuelle; enfin les autres
sont employés à rassembler certaines liqueurs soit
utiles, soit excrémentielles.
Toutes ces matières sécrétoires se forment dans la
fluide principal de l’animal, c’est-à-dire, dans celui qui
résulte de son chyle, qui est essentiel à sa nutrition et à la
conservation de sa v ie , en un mot, dans son sang on dans
ce qui en tient lieu, et elles en sont extraites par les organes
sécrétoires.
Canal intestinal. Je ne dirai rien de cet organe es
sentiel des insectes , paree qu’il n’offre que des parti™
lamés relatives aux ordres , et surtout aux différeus états
par lesquels passent ces animaux avant de devenir insectés
parfaits. Je ferai seulement remarquer que, même dans
ceux qui subissent les plus grandes transformations ce
Ton,. III. ,8