que quelques détails sur leur forme particulière et extérieure.
Ce n’est pas cependant que l’étude de cette partie
de l’Histoire Naturelle soit plus dépourvue d’intérêt et
offre moins de considérations utiles que celle des autres
parties : mais la difficulté de bien observer ces animaux ,
le peu d’instans que l’on a pour les examiner dans 1 état
vivant, la rareté des occasions que l’oû a de revoir les espèces
observées et de les comparer entr’elles, l’imperfection
de nos collections à leur égard, enfin le petit
nombre d’ouvrages vraiment instructifs sur cette partie de
la Zoologie, sont, comme le remarque Bruguières , les
causes principales qui retardent nos connaissances de ces
animaux.
Que l’on ajoute à ces causes, cette prevention si generale
qui réduit l’intérêt de l’étude des animaux imparfaits,
à la stérile connaissance de leur existence, de leur grand
nombre, de leurs caractères extérieurs, et de leur nomenclature
5 alors on sentira pourquoi nos connaissances des
vers sont si peu avancées.
Si l’on a eu tort de n’attacher a l’étude des vers qu’un
intérêt médiocre, ce tort*devient plus grand encore lorsque
l’on considère que le plus grand nombre des vers
observés, sont ceux qui vivent dans l’intérieur des autres
animaux, dans le corps même de l’homme , et qu’ils y
causent souvent des désordres et des maux que nous pour-
rions diminuer ou prévenir si nous connaissions mieux
ces animaux parasites.
Ainsi, outre que l’on connaît quelques vers externes vivant
dans les eaux ou dans la terre humide, il y a des ver?, et
en très-grand nombre, qui naissent et vivent constamment,
les uns dans le corps de l’homme, les autres dans celui
de différens animaux, et que l’on ne trouve jamais hors
d’eux. On a donné à ces parasites internes , le nom de
vers intestins.
Comme l'étude des vers intestins est non-seulement curieuse
, mais même fort importante, je vais présenter
quelques-unes des considérations qui les concernent, et
ce qu'il y a de mieux connu à leur égard.
DES VERS I NTESTINS.
On sait que l’on trouve dans le corps de différens animaux,
des vers de diverses sortes, qui y naissent, s'y développent,
s’y multiplient et que l'on ne rencontre jamais
ailleurs. Çes vers sont extrêmement nombreux dans la nature,
et l’on a remarqué qu’il n’est presqu’aucun animal
qui n’en nourrisse une- ou plusieurs espèces.
Il y en a non seulement dans le canal alimentaire des
animaux , mais encore dans le tissu cellulaire, dans le
parenchyme des viscères les mieux revêtus, et jusque dans
les vaisseaux.
On est fort embarrassé lorsqu'on cherche à se rendre
compte de la véritable origine de ces animaux..
Se sont-ils introduits du dehors dans le corps des animaux
où ils vivent? Si cela était, on en rencontrerait quelquefois
hors du corps de ces animaux.Cependantles observations
des naturalistes s’accordent assez sur ce point, savoir
que presque tous les vers dont il s’agit, ne se rencontrent
jamais hors'du corps des animaux.