
les observe dans la bouche des insectes broyeurs., mais
oui, dans la plupart des suceurs , sont déjà représentées
par des pièces préparées pour y donner lieu ; parties enfin
que je viens d’exposer dans l’ordre de leur formation.
Quant aux galettes [galece] , ces parties ne sont point
générales , mais particulières à certains insectes broyeurs.
Ce sont deux pièces plattes, membraneuses, inarticulées,
placées à la partie externe des mâchoires des orthoptères,
et qui recouvrent presqu’entièrement la bouche de ces
insectes. Elles sont insérées au dos des mâchoires, entre
celles-ci et les palpes maxillaires. Les galettes diffèrent
peu de la pièce extérieure des mâchoires de beaucoup de
coléoptères j elles sont seulement plus grandes et plus
minces.
Ayant exposé la définition des pièces qui composent en
général la bouche des insectes, il me reste à faire celle de
certains termes employés dans les ouvrages d’entomologie,
pour désigner les différentes formes de la bouche des insectes
suceurs ; cette bouche, différemment conformée
selon les ordres de ces suceurs, ayant reçu les noms
suivans :
La trompe.
Le bec.
La langue.
La trompe [prohoscis] est le nom qu’on donne à la
bouche des diptères ou du moins de la plupart. Elle se
compose d’une gaine qui renferme un suçoir. La gaine est
une pièce allongée, un peu charnue, subcylindrique, inarticulée
, droite ou coudée, quelquefois rétractile et souvent
divisée en deux lèvres à son extrémité. En dessus,
cette gaine est creusée en une gouttière quelquefois fermée,
pour recevoir ou contenir le suçoir. Celui-ci consiste
, soit en deux, soit en quatre, soit en cinq ou six
soies très-déliées. La gaine qui contient ce suçoir est «me
partie préparée pour former la lèvre inférieure des insectes
broyeurs, et les soies du suçoir én sont d’autres
qui doivent constituer des mâchoires, des mandibules et
quelquefois les palpes maxillaires.
Le bèc [rostrum] est le nom que l’on donne à la bouche
des hémiptères. La bouche de ces insectes suceurs se
compose encore d’une gaine qui est la pièce la plus apparente,
et d’un suçoir qui, dans l’inaction, s’y trouve
renfermé ; mais ici la gaine est articulée et a une forme
particulière. C’est une pièce mobile, allongée, terminée
en pointe, divisée en deux ou trois articles, et creusée
antérieurement ou supérieurement en une gouttière pour
recevoir le suçoir. Cette gaine, articulée et en forme de
bec j est abaissée vers la poitrine, lorsque l’insecte ne
prend point d’aliment ; c’est encore une partie préparée
pour former ailleurs une lèvre inférieure. Quant au suçoir,
il consiste en quatre soies très-déliées , dont souvent
deux paraissent réunies, et que l’insecte introduit dans le
corps des autres animaux ou dans le tissu des plantes pour
en pomper les sucs. Les quatre soies du suçoir sont destinées
à devenir ailleurs des mâchoires et des mandibules.
I c i, elles sont contenues dans la gouttière de la gaîne ,
par le moyen d’une lèvre supérieure qui se montre dans
ces insectes pour la première fois, et qui, chez eux, est
une pièce triangulaire et pointue.
La langue enfin \lingua~\ est le nom , très-impropre ,