cause de leur forme. La plupart des cuillerons ressemblent
chacun au commencement d’une aile qui aurait été
tronquée près du corselet.
La bouche des diptères est, en général, une trompe
univalve, jamais articulée, et dont la figure varie dans les
différens genres. Cette trompe, dont les bords sont relevés
en dessus, est comme creusée en gouttière à sa partie
supérieure, et sert de gaîne à un suçoir composé de deux
à six filets très-déliés, que l’insecte plonge dans la peau
des animaux, dans les fleurs, ou dans le tissu des plantes,
pour en sucer les liquides qui peuvent le nourrir. Elle est
tantôt drôite , tantôt coudée, tantôt plus ou moins rétractile,
et a souvent son extrémité élargie, bifide, comme
bilabiée.
La tête des diptères est munie de deux antennes, ordinairement
fort courtes et composées de quelques articles
peu distincts. Les deux yeux à réseau de ces insectes sont
très-grands et occupent la majeure partie de la tête. Outre
ces grands yeux, on voit encore dans là plupart des diptères
deux ou trois petits yeux lisses, placés au sommet de
la tête.
Le corselet est grand, plus ou moins arrondi, et souvent
terminé par une espèce d’écusson qui y adhère* Antérieurement
, il est séparé de la tête par un petit étranglement,
et à sa partie postérieure les deux ailes sont
attachées un peu latéralement.
L ’ab d om en est ord in airem en t c o n iq u e , plus ou moins
a llo n g é , composé de plusieurs anneaux distincts. .
Enfin, la larve des diptères est une espèce dé ver mou,
sans pattes, et dont la tête n’est point écailleuse.
Comme les diptères sont très-diversifiés et offrent des
rac es extrêmem ent nombreuses j ’a i d û , p o u r d istrib u e r
e t diviser convenablement ces insectes , n o n seulement
consulte r les ouvrages de M. Latreille, mais lui em p
ru n te r m ême la p lu p a rt des ca ractères qu’il assigne à ses
différentes coupes p a rm i ces animaux. N éanm o in s, p o u r
co nserver la simplicité de la m é th o d e , je me suis efforcé
d e ré d u ire le n om b re des coupes, et surtout celui des genr
e s , p a rto u t où j’ai c ru p o u v o ir le faire.
En conséquence, je partage les diptères en neuf familles
de la manière suivante.
DIVISION DES DIPTÈRES,
î«®re S e c t i o n . Deux valves distinctes inarticulées *
soit rapprochées eu forme de bec , et
servant de gaîne a un suçoir,soit écar-
tées, et sans suçoir apparent.
Les coriaces.
Les rhipidoptères,
I I . e S ection. Une seule valve inarticulée, conformée
en trompe , et renfermant un suçoir
dans une gouttière de sa, partie
supérieure*.
* Trompe entièrement retirée dans l'inaction,
quelquefois jamais apparente.