
point partie de la métamorphose, et n’est effectivement
point particulière aux insectes. C’est toujours une espèce
de maladie ou du moins une crise ; aussi la larve s’y prépare
par une abstinence totale. En effet, non-seulement
elle ne mange pas , mais elle reste presqu’immobile ; ses
couleurs deviennent pâles et livides ; elle paraît malade et
elle doit l’être puisque souvent elle y périt. Quelques jours
après sa dernière mue, la larve subit une transformation,
et passe à l’état de nymphe ou de chrysalide. On croit
que les larves de la plupart des diptères et de plusieurs
hyménoptères ne subissent aucune mue avant leur première
transformation.
Second état des insectes.
On a donné le nom de nymphe ou de chrysalide aux
insectes parvenus à leur second état ; et l’on a considéré
cet état sous le seul rapport du changement qu’éprouvent
ces animaux dans cette circonstance, quelque différence
qu’ils offrent alors entr’eux. Leur forme, en effet, varie
dans ce second état, au moins autant que dans le premier.
Toutes les larves jouissent de la faculté d’un mouvement
progressif, toutes prennent des alimens et acquièrent
tout l’accroissement dont elles sont susceptibles.! Il
n’en est pas de même de tous les insectes parvenus à leur
second état; car, si les uns ressemblent encore beaucoup
à la larve, courent et mangent comme elle, et offrent
seulement des parties qu’elle ne possédait pas ; les autres,
tantôt cachés dans une coque opaque qui n’a point la
forme d’un animal, tantôt recouverts par une* pellicule
mince, tantôt même à nu, restent immobiles et ne prennent
plus d’alimens. Ces derniers ne ressemblent alors ni
à la larve dont ils proviennent, ni à l’insecte parfait qui
doit en sortir. Enfin, beaucoup d entr’eux paraissent dans
un état de mort.
Relativement à leur forme et à leur état, on a divisé les
nymphes ou les chrysalides en quatre sortes différentes ;
mais je crois qu’il convient de réduire ces divisions, et de
distinguer les insectes parvenus à leur second état, en trois
sortes principales, savoir :
i.° En chrysalide ;
a.0 Eu momie;
3.° En nymphe.1
Les deux premières sortes appartiennent à la métamorphose
générale, et la troisième résulte de la métamorphose
partielle.
Je nomme chrysalide tout insecte qui, parvenu à son
second état, est alors tout-à-fait inactif, ne prend plus
de nourriture, et se trouve enfermé dans une coque non
transparente, qui le cache entièrement. Cette coque, ovale
ou ovalaire, ne présente point l’apparence d’un animal ;
elle n offre point de bouche, point d’yeux, point d’antennes
, point de pattes, et l’animal qui y est contenu,
s’y trouve dans un état singulier de resserrement sur lui-
même. Ains’i, la chrysalide, constamment immobile si
on ne la touche point, est très-différente de la larve,
et ne ressemble pas encore à l’insecte parfait.
Quoique les chrysalides paraissent dans un état de
mort, elles sont néanmoins bien vivantes et ont besoin
de respirer. Toutes effectivement sont pourvues de stigmates^
et 1 air leur est si nécessaire que dès qu’on les en