OB S E R V A T l O l f S.
Les antennes très-courtes , qui ressemblent chacune à un
bouton sétifère , et là trompe en apparence toüt-a-fait nulle ,
distinguent suffisamment Ÿoè'ftre des autres muscides , et
même de tous les autres genres de diptères. On a présumé
que , quoique non apparente ,' la trompe de l’oëstre existait
néanmoins , mais quelle rentre tellement dèsque l’insecte
n’en fait pas usage , qu’il n’en reste plus l’apparence.
Selon M. Latreille, deux des tubercules de la bouche
sont des rudimens de palpes , et le troisième en est un de
la trompe.
Les oestres ressemblent à de grosses mouches. Ils ont la
tête arrondie, transverse> vésiculeuse en devant, munie de
deux yeux a réseau et de trois petits yeux lisses. Leur corps
est un peu velu, porte deux ailes couchées, et deux balanciers
assez saillans. On voit deu ; pelottes aux tarses de
leurs pattes. Leurs larves ressemblant a des vers courts,
cylindriques , annelés , souvent garais de cercles de soies
courtes , couchées et dirigées en arrière.
C’est dans le corps des grands mammifères vivans qu’on
peut trouver les larves des oëstres. Les unes vivent dans le
fondement, les intestins , et même dans l’estomac des chevaux
5 d’autres dans les cavités du nez des boeufs et des
moutofis j d’autres enfin sous la peau des boeufs , etc. Ces
larves sont sans pattes et ont 'a leur partie postérieure deux
grands stigmates dont chacun présente souvent plusieurs
ouvertures.
La larve ayant pris toute sa croissance dans l’animal où
elle vit, en sort pour se métamorphoser, se laisse, tomber
a terre , s’enfonce sous quelque pierre > pt s y change en
nymphe.
V o e s tr e d e v en u in se cte p a r f a i t , v i t p e u sous cette d e r n
iè re - fo rm e j p eut-ê tre ne p ren d - il plu s de n o u r r i tu r e , ce
q u i p e u t in flu e r su r l ’é ta t de sa b o u ch e ; aussi n e ta rd e -
t - il pas à s’a c c o u p le r et h d ép o se r ses oeufs dans les lie u x con v
en ab le s p o u r là n o u r r itu r e d e ses p e tits ,
E S P È C E S .
X. OEstre du cheval. OEstrus equi. Fab.
(S. alls albidis, fascia p u isq u e duobus nigris, abdékinc toto
ferrugineo. Fab. „
(Estrus equi. Oliv. diet. n.° 6.
(Estrus bovis. Lin. (Estrus vituli. Fab..
(Estrus hcemorrhoidalis. Gmel. p • 2810.
Habite en F rance, en Angleterre, en Italie , etc. L a femelle
dépose ses oeufs sur les épaules et les jambes du cheval qui ,
en se léchant, fait éclore cesfgufs et transporte les larves,
dans son estomac, où elles se nourrissent.
2. OËstre du boeuf. OEstrus bovis. Fab.
(S. ali$ immaculatisfuscis,thorace fiavo .* fascia nigra ; abdo-
mine b a.si a,lbo.» apice fulvo.
(Estrus bovis. Oliv. diet. n.° 3.
Réaumur, ins. 4- p- 5o3. pi. 38. f. 5— 3«
Habite, en Europe et principalement en. France.. Sa larve
vit sous la peau des boeufs.
3. oestre hémorrhoïdal. OEstrus hcemorrhoidalis. Lin*
iE. alis immaculatis, thorace nigra, scutello pallid« , abdominc
nigro basi albido, apice fulvo. Fab.
(Estrus hcemorrhoidalis. Oliv. dict.n.o 7.
(Estrus.bovis. Gmel. p, 28^9.
Habite, en Europe. L a femelle dépose ses oeufs sur les levrex
des chevaux , et les larves vivent dans son estomac.
4. OËstre .vétérinaire. OEstrus veterinus.
■ (ffi. fermgincus, alls immaculatis; hteribus thoraçis abdominis