
Les muscles des insectes sont extrêmement nombreux ,
très-irritables, et il y en a qui sont d’une petitesse extraordinaire
: on en a compté plus de 4000 dans la
chenille.
Respiration des insectes.
C’est par la bouche ou par les narines que le fluide
respiratoire pénètre pour opérer la respiration dans tousles
animaux vertébrés. Ce fluide entre et sort par ces issues
dans ceux de trois de leurs classes, et c’est alors l’air en
nature; mais dans les poissons ,1efluide respiratoire n’est
plus que l’eau ; il entre aussi par la bouche , et sort ensuite
par d’autres voies.
I l n’en est pas de même des animaux sans vertèbres
; car dans la plupart de ceux qui respirent, le
fluide respiré , soit l’air > soit l’eau > ne pénètre point
dans l’organe de la respiration , ou n’arrive point à cet
organe , par la voie de la bouche de l’animal.
Ainsi , les insectes , comme principalement tous les animaux
qui ont des nerfs , respirent nécessairement ; car
on a des preuves que si la respiration, par une cause quelconque
, cessait de pouvoir s’opérer dans ces animaux ,
ils ne pourraient conserver leur existence.
i.o Si on plonge des insectes, surtout lorsqu’ils sônt parvenus
à leur état parfait, au-dessous delà surface de l’eau ,
il se forme sur les côtés de leur corps, àcertaines parties
dont nous allons parler et par lesquelles ils respirent, des
globules plus légers que l’eau et qui viennent gagner sa
surface ; mais ces globules diminuent en nombre et en volume
à mesure que l’immersion se prolonge, et les insectes
finissent par être noyés ;
2.0 Si on enduit dihuile les parties dont je viens de
parler, les insectes périssent inévitablement ; mais si ori
ne les en couvre pas toutes , ou si l’on en découvre
promptement quelqu’une , les insectes soumis à cette
expérience continuent de vivre , ou sont rendus à la vie.
Dansle premier cas , la mort de ces insectes ne peut être attribuée
qu’à l’interruption de l’air , que l’huile empêche
de s’introduire dans l’organe respiratoire de ces animaux.
Dans les deux autres cas , la continuité de la vie et le retour
à la vie ^ ne sont évidemment dus qu’à la continuité
.du cours d e l’air et qu’à son rétablissement.
Le lorig du corps, de chaque côté , sont placées de petites
ouvertures , que leur forme a fait comparer à des
boutonnières, et que les Entomologistes ont nommées des
Stigmates.
Ces ouvertures forment l’entrée des canaux qui reçoivent
l’air et par lesquels il paraît qu’il ressort. Leur
nombre varie dans les différentes espèces ; mais il est à-
peu-près double de celui des anneaux du corps, dans
les individus qui ont ces ouvertures disposées comme je
viens de le dire ; car il y a alors un stigmate de chaque
côté sur chaque anneau. Cependant il y a souvent quelques
anneaux sur lesquels il n’y a pas de stigmates ; et il y
a quelquefois,des endroits où les stigmates sont doubles.
Cela arrive souvent par exemple sur le corselet , qu on
peut envisager comme un anneau ou un double anneau.
Dans plusieurs larves de l’ordre des diptères , et dans