
rieure partagée en deux pièces ayant chacune leur propre
palpe.
Les rhipidoptères parvenus à l’état parfait, n’ont probablement
aucun autre acte à exécuter que celui qui
concerne leur reproduction ; et alors ils ne prennent
aucune nourriture. Dans ce cas, leur bouche, qui devait
offrir les instrumens propres à composer un suçoir, est
restée sans développement, et le suçoir est avorté. Sa gaîne
seule s’offre encore ; mais elle est en quelque sorte altérée
par un défaut d’emploi , et présente deux pièces distinctes ,
étroites, linéaires , qui ne sont assurément pas des mandibules
, et que l’on doit plutôt considérer comme les
parties d’une lèvre inférieure munie de ses palpes que
comme des mâchoires. Ce sont donc des insectes suceurs
; car ils le sont dans leur état de larve ; et parvenus
à l’état parfait leiir bouche sans emploi n'offre plus que
des parties modifiées.
S i, comme je le pense, les rhipidoptères sont des
diptères véritables , je conviens qu ils offrent des singularités
assez remarquables ; car ils n’ont point de balanciers,
et la plication de leurs ailes paraît leur être particulière.
Mais les balanciers ne sont point essentiels aux
diptères y comme le prouvent les diptères coriaces , et si
la plication des ailes était un caractère assez important
pour exiger la fondation d’un ordre, il en faudrait ailleurs
établir encore de nouveaux.
Diverses considérations nous montrent que les rhipidoptères
appartiennent réellement aux diptères par leurs
rapports. Ils n’ont que deux ailes sans élytres , leur larve
est apode, et leur chrysalide est une coque immobile qui
paraît se former de la peau même de ranimai. Leurs yeux,
portés sur des pédicules courts et épais, trouvent des exemples
analogues dans certains diptères. Les deux ou trois articulations
de la base de leurs antennes sont dans le même
cas, et la bifurcation de ces antennes me paraît le produit
d’une pièce correspondante à la soie latérale des antennes
de la plupart des muscides. Enfin, les larves de
certains diptères vivent dans le corps d’autres insectes,
comme celles des rhipidoptères vivent dans le corps des
polystes [famille de guêpes] ou dans celui des andrennes.
On ne connaît encore que deux genres qui se rapportent
à cette famille : ce sont les suivans.
X É N O S. ( Xenos. )
Antennes triarticulées à leur base, et partagées en deux
branches allongées, grêles, semi-cylindriques, égales,
l’une et l’autre sans articulations,
Antennæ basi triarticulâtce , hipartitoe : ramis elon-
gaùs, semiteretibus , utrisque exarticulatis symetricis.
O B S E R V A T I O N S .
Les xénos sont de petits insectes parasites des polystes
d’Europe et d’Amérique. Leurs ailes déployées sont larges,
arrondies , k plis rayonnans. Les deux branches de leurs
antennes sont égales et sans articulations.
On connaît deux espèces de ce genre.