
mnn, et dont les parties et les fonctions varient selon
les habitudes des races ;
7.0 Six pattes articulées;
8.° Deux antennes ou petites cornes mobiles , plus ou
moins longues, articulées, placées au-devant de la tête»
9.0 Deuxyeuxà réseau, situés sur les côtés delà tête ;
io.° Enfin, des organes sexuels ne pouvant opérer
qu’une seule fécondation dans le cours de la vie.
La réunion de ces dix caractères donnant une idée
exacte de tous les insectes en général., nous allons définir
leurs différentes parties extérieures, celles surtout qui
servent à caractériser leuré ordres, leurs genres et même
leurs espèces.
On distingue dans l’insecte parfait quatre parties principales,
qui sont la tête, le tronc ou le corselet, l’abdomen
et les membres.
La tête.
C’est, dans les insectes comme dans tous les animaux
qui en sont munis , la partie antérieure du corps , celle
qui contient essentiellement le cerveau, celle qui estle siège
des sens particuliers, enfin celle qui rassemble les premiers
instrumens qui servent à prendre ou à modifier les
alimens.
Elle est, dans les insectes, ovale ou trigone, petite en
proportion du reste du corps, et portée sur un pivot
court, sur lequel elle se meut médiocrement. On y observe
la bouche, les yeux, les antennes , le front et le vertex :
voici quelques détails sur ces objets.
La bouche.
La bouche offrant un indice de la manière de vivre et
des habitudes des animaux dont il s’agit, présente des
caractères dont la considération est très-importante , soit
pour la détermination des rapports, soit pour la distinction
des ordres et des familles parmi eux. C’est pourquoi
nous allons entrer dans quelques détails pour faire connaître
les parties qui la composent ou qui en sont dépendantes
, e t, le plan particulier d’après lequel la nature
paraît l’avoir instituée.
Indépendamment de ce que beaucoup d’insectes, dans
l’état de larve , présentent une bouche fort différente
dans ses parties et ses fonctions, de celle qu’ils acquièrent
en parvenant à l’état parfait; on remarque, en considérant
généralement les insectes, qu’à-peu-près une moitié
de ces nombreux animaux, ne se nourrissent, dans l’état
parfait, que d’alimens liquides, qu’ils ont alors des parties
appropriées à cet usage , et sont uniquement des suceurs j
tandis que ceux de l’autre moitié sont des broyeurs qui
rongent des matières solides ou concrètes, ayant à leur
bouche des instrumens propres à cette fonction. Qui n’eût
pensé, d’après cette observation , que la bouche des premiers
devait être établie sur un plan très - différent de
celui de la bouche des seconds !
Cependant il n’en est point ainsi : un seul plan d’organisation
paraît appartenir à la classe entière des insectes,
et même à leur bouche ; mais là , comme ailleurs, ce
plan ne fut établi que graduellement. Non-seulement il
est modifié selon les besoins dans les différens insectes,