
quelques autres larves aquatiques, les stigmates ne sont
point disposés de chaque côté le long du corps , comme
dans les autres j mais ils sont placés vers l'extrémité postérieure
de oes larves , et quelquefois uniquement à cettè
extrémité : ces stigmates ne sont point figurés en boutonnières.
Ils se présentent sous diverses formes, et souvent
ce sont de petits tuyaux respiratoires formant des parties
saillantes et variées (1).
Les stigmates s’ouvrent chacun à l’entrée d’un canal
fort court, formé d’anneaux cartilagineux. On donne le
nom de bronches à ces petits canaux , par comparaison
avec les bronches des poumons. Ils aboutissent à deux
vaisseaux cartilagineux qui s’étendent un de chaque côté
du corps , d’une extrémité à l’autre. Ces vaisseaux présentent
des faisceaux nombreux , d'où naissent des expansions
vasculaires qui se dirigent et se portent à toutes
les parties du corps , et qui par leur quantité , forment
une portion considérable de la substance des insectes. On
a donné à ces vaisseaux et à leurs expansions le nom de
trachées. A chaque côté d’un anneau, à l’endroit où
s’ouvrent les bronches, les trachées forment un plexus
plus marqué qu’àilleurs. Ce plexus résulte d’un enlacement
plus considérable de vaisseaux aériens dans ces endroits
que dans les intervalles des anneaux. Des naturalistes
ont considéré les deux séries de plexus comme deux
séries de poumons qui occupent la longueur du corps de
ces animaux.
Les trachées qui servent à la respiration des insectes ,
(1) Les larves des hydrophiles, des ditiques, etc.
et les canaux qui donnent entrée a l’air et par lesquels il
sort étant des vaisseaux cartilagineux ,. on a cru trouver
dans cet organe respiratoire une analogie réelle avec
le poumon. Sans doute il y a entre ces deux organes de
la respiration quelqu’analogie , puisque l’un et l’autre ne
sauraient respirer que l’air. Maigre eela,l organe respiratoire
des insectes n’est certainement pas un poumon \ il
en diffère par une multitude de caractères qu il n est pas
nécessaire de détailler ; je dirai seulement que les trachées
des insectes, en général, n’ont pas de limites dans
le corps de ces animaux ; qu’elles s’étendent dans toutes
les parties jusqn’au bout des extrémités et de tous leurs
appendices, quels qu’ils soient. Aussi la. masse totale des
trachées est. a celle des autres parties du corps des insectes
, bien au-dessus de ce que la masse du poumon est
a celle des autres parties du corps des animaux qui ont un
pareil organe ce qui est vrai, même à l’égard des oiseaux.
Les insectes admettent donc proportionnellement
plus d’air dans leur intérieur que tous les autres animaux
qui le respirent
Nous voyons., d’après ce qui vient d’être diu. i.° que
les insectes respirent, quoique sans doute avec lenteur ,
et qu’ils respirent l’air en nature ; 2.0 qu’ils ne respirent
point par la bouche, mais par des ouvertures latérales ,
placées sur les anneaux de chaque côté ; 3.° que les organes
respiratoires des insectes ne sont point circonscrits
et bornés à aucune partie, mais qu’ils s’étendent à toutes
les parties sans exception ; 4v° qu'à chaque anneau où
aboutit le petit canal qui lui transmet l’air , les trachées
forment un plexus 'qui., à cause de sou volume et de