
O U R S I N , ( Echinus. )
Corps régulier, enflé, orJbiculaire, globuleux ou ovale,
hérissé ; à peau interne solide, testacée, garnie de tubercules
imperforés , sur lesquels s’articulent de$ épines
mobiles, caduques.
Cinq, ambulacres complets, bordés chacuji de deux
bandes multipores, divergentes , et qui. s’étendent, en
rayonnant , du sommet jusqu’à la bouche.
Bouche inférieure^ centrale , armée de cinq pièces
osseuses, surcomposées postérieurement. Anus supérieur,
vertical.
Corpus reguläre, inflatum , orbiculato - globosum
aut ovale, echinalum; cute interna solidâ , testa-
ceâr tuberculis itnperforatis instructa. Spince mobi-
les supra tubercula articulatoe , deciduce,
Ambulacra quina complétae vertice ad os radian-
tia, singulis fasciis multiporis binis et divergentibus
marginatis.
Os inferum , centrale , qssiculis quinque postice su-
pracompositis armatum.Anus superus, verticaàs.
O B S E R V A T I O N S .
Jusqu’à présent, j’avais circonscrit le genre de Y oursin
par le caractère de l’anus v e rtic a l, et cette coupe assurément
embrassait une série d’objets convenablement rapprochés
, et très-distincts des autres échinides. Ayant cependant
considéré depuis, qu’un grand nombre de ces oursins
ne pouvaient mouvoir leurs épines qu’à l’aide de leur peau
externe qui vient se fixer autour de leur b a s e , les tubercules
solides qui po rten t ces épines n ’étant jamais perforés ; tandis
que beaucoup d’autres paraissent mouvoir leurs épines
au moyen d’un cordon musculaire qui traverse les tubercules
qui les soutiennent; j ’ai cru devoir distinguer ces deux
sortes d’échinides , et en former deux genres particuliers. I l
me semble que je suis d’autant plus autorisé à établir cette
distinction, que chacun de ces genres est facile à reconnaître
p ar le seul examen des tubercules du t e s t , et que chaque
genre offre d7ailleurs plusieurs particularités propres aux
objets qu’il embrasse. Les ambulacres de nos oursins actuels
sont en effet bien moins réguliers que ceux de nos cidarites;
e t la plupart des espèces ont toutes leurs épines subulées,
sans troncature au b o u t, souvent même très-fines et aigues ;
ce dont je ne vois aucun exemple parmi celles, des cidarites.
La considération de l’anus vertical avait déjà été employée
p ar Breynius, pour distinguer, sous le nom d’echinometra,
les échinides qui ont l’anus ainsi disposé. Ce sont donc ces
mêmes echinometra que je divise d’après le caractère p rin cipal
des tubercules qui soutiennent les épines.
Les oursins constituent, avec les cidarites, les échinides
les plus perfectionnées. Us offrent un corps ré g u lie r, enflé,
globuleux ou orbiculaire, quelquefois ovale , plus ou moins
déprimé selon les especes, mais rarement aplati en dessus.
Leur peau interne est solide, testacée, et peut être plutôt
considérée Comme l’analogue de cet assemblage de pièces
pierreuses qui affermit les rayons des astéries, que comme
une véritable peau. Cette fausse peau interne et solide semble
en effet divisée comme p ar compartimens, et plusieurs
naturalistes fo n t à tort regardée comme une coquille multi-
valve. Ce même corps testacé est chargé de tubercules nombreux,
inégaux en g ran d eu r, solides, immobiles, jamais.