
lies latérales de leur corps. Cependant, puisque ces insectes
pompent réellement les sucs dont il s’agit , à l’aide
de leur suçoir , on sent qu’ils peuvent suppléer la succion
par un moyen mécanique, et c’est sans doute pour cela
que leur suçoir est formé de plusieurs pièces. Ainsi, les
filets du suçoir étant retirés de leur gaîne, et introduits
ensemble dans la peau d’un animal ou dans le tissu d’une
plante, se séparent et s’écartent un peu à leur extrémité
pour permettre au liquide extravasé de se présenter à
l’ouverture qu’ils y forment. Alors leurs extrémités se recourbent
sous la petite masse de liquide qu’ils forcent
d’entrer, et par une suite de rétrécissemens successifs,
ils forment une ondulation courante, au moyen de laquelle
le liquide est porté de b extrémité à la basé du
suçoir, et de là dans l’estomac. La trompe ou langue bi-
lamellaire des papillons n’agit que par le même mécanisme.
Reprenons maintenant la suite de la description des
parties principales que l’on distingue à l’extérieur dès
insectes.
Les j e u x .
Tous les insectes ont, dans l’état parfait, deux j e u x
placés à la partie antérieure et latérale de la tête. Ces yeux
sont composés, c’est-à-dire , semblent formés d’une réunion
de petits yeux lisses et simples, groupés ensemble,
en deux masses séparées. Ils paraissent taillés à facettes ou
former chacun un joli réseau.
Les yeux des insectes sont nus, sans paupière , sans
iris, convexes, sessiles, immobiles et recouverts d’une
substance.cornée, luisante et transparente.
Outre les deux yeux dont je viens de parler, on distingue
très-bien avec une simple loupe, dans la plupart des insectes,
tels que les hémiptères, les dipteres, etc. , deux ou
trois points luisans et convexes, placés à la partie supérieure
de la tête, qui représentent des espèces de petits
yeux, et que les naturalistes ont en effet nommés petits
j e u x lisses.
On n’a pas encore de preuves certaines que ces points
luisans soient de véritables yeux. Ils sont ordinairement
placés en triangle, sur la partie supérieure et un peu postérieure
de la tête. Les coléoptères en sont dépourvus.
Les antennes. »
Les antennes [antennoe] sont des espèces de cornes
mobiles, non rétractiles, articulées, plus ou moins longues
, diversement conformées et qui naissent de la partie
antérieure et latérale de la tête.
Tous les insectes parvenus à l’état parfait, sont munis
d’antennes , et en ont constamment et uniquement deux.
Si l’on examine la structure des antennes, on verra
que ces petites cornes mobiles sont composées d’un nombre
variable d’articulations ou de petites pièces jointes
bout à bout l’une à l’autre, qui communiquent ensemble
intérieurement par une cavité commune que traverse le
nerf qui y aboutit, et que ces articulations sont revêtues
à l’extérieur d’une peau coriace,plus ou moins dure.
Il paraît que les antennes sont les principaux organes
du tact des insectes, et que ces parties leur servent à tâter