
en eux la possession d’une faculté éminente que les
animaux compris dans la i.ere partie ne sauraient
posséder ; ce que je crois avoir suffisamment établi
dans l’Introduction de cet ouvrage.
Mais , sous le nom général que j’assigne aux animaux
de cette seconde partie ■, j’expose les caractères
essentiels et très-apparens qui les distinguent ; dès
lors tout embarras cesse, les difficultés se trouvent
éclaircies , et les animaux sensibles sont nettement
distingués des animaux apathiques ( vol. I. p.
389 . ).
En effet, ici commence , a l’égard des animaux ,
un ordre de choses très-différent de celui qu’on a vu
dans ceux des [\ classes précédentes. L’organisation
a fait de grands progrès dans sa composition, et le
système nerveux , éminemment accru et dorénavant
parfaitement déterminable dans ses parties, est déjà
suffisamment composé pour constituer cet appareil
d’organes essentiel à la production du sentiment.
Aussi nous allons trouver quelques sens distincts ,
surtout des yeux j et désormais nous devons en trouver
dans tous les animaux des classes qui vont suivre
: en sorte que si quelqu’un des sens déjà formés
vient a manquer dans certains animaux de ces
classes , nous pourrons regarder ce défaut comme
le résultat d’un avortement ; car les causes en seront
effectivement déterminables.
Ici encore, cette forme symétrique par des parties
paires et opposées se montre d’une manière remarquable
, et l’on sait que cette même forme entre dans
le plan des animaux les plus parfaits.
Ici enfin, la génération s exu e lle est évidemment
et définitivement établie. La reproduction ne s’opère
plus par des gemmes externes ou internes qui peuvent
se passer de fécondation jmais par des corps qui contiennent
un embryon, que la fécondation seule peut
rendre propre à posséder la vie.
Quoique tous les animaux de cette 2 .eme partie
jouissent de la faculté de sentir t possèdent ce sentiment
intérieur dont les émotions peuvent faire
agir • l’appareil nerveux qui leur donne cette faculté
n’est pas encore assez composé pour leur donner celle
d’exécuter des opérations entre des idées, d'en obtenir
des idées complexes, en un mot, d’exécuter des
actes d’intelligence qui leur permettent de varier leurs
actions. Ainsi, les animaux dont il est ici question sont
à la vérité sensibles , mais ne sont intelligens dans
aucun dégré.
Toutanimalqui jouitdelafaculté de sentir, possède
dès lors ce sentiment intérieur qui lui donne la conscience
de son existence et de toutes ses perceptions,
et en acquiert aussitôt une tendance à sa conservation,
qui l’expose à ressentir différens besoins. Comme le
sentiment intérieur qu’il possède résulte d’une correspondance
générale de toutes les parties de son système
nerveux et du fluide subtil contenu dans ces