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lide. L ’insecte qui en offre l’exemple , étant parvenu à son
second état, est alors tout-à-fait inactif, ne prend plus de
nourriture, et, s’étant fortement raccourci et resserré sur
lui-même, se trouve en général recouvert par une pellicule
mince, le plus souvent transparente, qui laisse apercevoir
ses parties, et qui même les enveloppe séparément. Cette
momie est molle, blanchâtre , ne fait aucun mouvement,
et remue seulement l’abdomen lorsqu’on la touche. Cette
transformation est celle des coléoptères, des hyménoptères
, etc. Dans la plupart, la pellicule qui recouvre le
corps resserré de l’insecte, laisse voir, par sa ténuité et sa
transparence, les parties que doit avoir l’être parfait. Quelquefois
néanmoins cette pellicule plus lâche et moins transparente
approche de la coque en cachant l’animal ; mais
elle est toujours molle et non rigidule comme la coque
d’une chrysalide.
La momie fausse-nymphe (mumia pseudo-nympha)
fait encore partie de la métamorphose générale ; mais
c’est la plus éloignée par sa forme et son état des chrysalides,
et même de la momie resserrée; enfin c’est la plus
rapprochée des nymphes. Cependant elle diffère essentiellement
de celles-ci; car la larve n’a aucune des parties
que doit avoir l’insecte parfait, mais seulement des parties
qui y sont correspondantes ; e t, parvenue au second
état de l’insecte, elle est inactive et ne prend plus de nourriture.
Cette momie est nue, médiocrement resserrée ou
raccourcie, et en général se fait un fourreau dans lequel
elle s’enferme. Cette modification du second état des insectes
est peu employée parmi eux, et trouve des exemples
dans les phryganes et quelques autres.
Je nomme nymphe ( nympha) tout insecte qui, ne subissant
qu’une métamorphose partielle, conserve dans
ses deux derniers états les parties qu’il avait en naissant
ne fait qu’acquérir des parties nouvelles, et dans sa première
mutation ne perd point son activité et ne cesse point
de prendre de la nourriture.
Ainsi, la nymphe est le second état des insectes dont
je viens de parler. Elle a les mêmes yeux, les mêmes
antennes, les mêmes pattes, et à-peu-près la même forme
et la même peau que la larve, et conservé ces parties en
devenant insecte parfait. Elle diffère de la larve en ce
que celle-ci n'a aucun vestige d’ailes, et que la nymphe
en offre l’ébauche. Enfin , cette nymphe se distingue de
l’insecte parfait, parce que ses ailes ne sont pas encore
développées , et quelle a seulement des moignons d’ailes
plus ou moins grands, selon quelle est plus ou moins
avancée.
Par un défaut de développement des ailes, devenu habituel
dans Certaines races de ces insectes, quelques-uns
d’entr’euxconservent toujours leur état de nymphe , s’accouplent
et sé multiplient comme si c’étaient des insectes
parfaits.
La métamorphose partielle est celle des orthoptères,
des hémiptères et de beaucoup de névroptères ; conséquemment
le second état de ces insectès est celui de
nymphe, èè
Quelques personnes donnent a la larve de ces insectes
le nom de demi-larve, parce quelle n’offre pas, comme
les autres, un corps allongé, vermiforme et à peau molle,
au moins sur le corps. Le nom de larve désignant l’état où
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