
ration utile a la digestion. Elle est en effet armée de 5 osselets
dentiformes et obliques, réunis en cercle à son entrée y
et ces osselets se divisant chacun postérieurement en deux
branches aplaties, forment un assemblage de 10 colonnes
plates et osseuses qui, jointes 2 à 2, sont fortifiées par i 5
autres pièces, et vont former, dans l’intérieur de l’animal,
la base du cône que constitue cet assemblage de pièces solides.
Par le jeu de la membrane et des fibres musculaires qui
environnent et enveloppent cet assemblage, les pièces dentiformes
qui sont à l’entrée de la bouche , s’écartent ou se
rapprochent toutes ensemble au gré de l’animal, et servent
à écraser les parties dures des corps dont il se nourrit.
La bouche inférieure et centrale des oursins , communique
immédiatement avec un intestin qui serpente dans la
cavité du corps de l’animal , offre divers élargissemens
comme autant d’estomacs, et va se terminer à l’anus qui est
vertical et opposé a la bouche.
Le pourtour de la bouche et celui de l’anus dans les oursins
, sont constitués par une peau molle, susceptible de s’étendre
et de se contracter, et par-là de resserrer ou d’agran-.
dir l’ouverture. Ainsi , dans les individus desséchés qui ont
perdu leurs parties molles et leurs épines, on voit à la place
qu’occupait la bouche une ouverture orbiculaire, avec des
lobes et des fissures -, or , cette ouverture n’est point celle de
la bouche, mais celle du lieu que la bouche et ses dépendances
occupaient. On observe très-souvent de même une
ouverture au sommet du test, qu’on ne doit encore regarder
que comme le lieu où l’anus se trouvait.
On voit dans l’intérieur des oursins, cinq grands lobes
en massue, rouges, granifères, formant comme 5 grappes,
qui viennent se réunir à l’anus , et en divergent comme des
rayons. Ces lobes ont une chair mollasse, et sont remplis
d’une multitude innombrable de petits grains rouges, que
l’on prend pour des oeufs. Ces mêmes lobes sont des espèces
d’ovaires, et ce sont ceux dont j’ai parlé ci-dessus. On sait
que ces corps charnus sont très-bons à manger lorsqu’ils
sont cuits, et qu’ils ont un goût approchant de celui de l'écrevisse.
Les oursins sont communs sur les bords de la mer. Il y
en a de noirs , de verdâtres , de rouges purpurins ou violets
; mais ces couleurs s’altèrent après la mort de l’animal.
On prétend que ces animaux présagent la tempête j car
alors ils s’éloignent des bords et gagnent le fond. Pendant
l’orage, ils se tiennent constamment attachés sur différens
corps au fond de l’eau , par le moyen de leurs tentacules.
Les espèces du genre de Y oursin sont très-nombreuses,
mais fort difficiles à déterminer. Je regrette d’avoir été forcé
de supprimer les notes descriptives de celles que je vais citer.
E S P È CES .
[l] Test orbiculaire dans son pourtour.
ï . Oursin comestible. Echinus esculentus.
Ech. hemisphoerico-globosus jfasciis porosis indivisis, obsolète
verrucosis 5 spinis brevibus.
Echinus esculentus. Lin.
( a ) Ech. esculentus subglobosus , spinis violaecis.
Leske apnd K le in , p . t a b . 38. f. 1.
Encycl. pl. i 3a. f. 1. Seba mus. 3. tab. 12. f. 8— g.
( b) Idem , spinis albidis.
( c ) Idem , globoso-elongatus , subuiolaceus.
A n Knûrr délie, tab. D. f. 1.
Mus. n.°
Habite la Méditerranée,' l ’océan atlantique , les côtes de*l’Ile-
de-France > etc. Mon cabinet. C’est pins particulièrement
cette espèce que l’on mange 5 et quoiqu’elle soit assez com