
ports, qu’on en a observé parmi eux qui sont munis de
balanciers.
Ce qu’il y a de bien singulier à l ’égard de ces insectes,
c ’est que, dans le premier des deux genres qui composent
cette famille, les femelles se fixent au moment de la ponte.,
prennent la plupart la forme d’une petite galle ou d’un
petit bouclier , restent immobiles dans cet état, font passer
leurs oeufs sous leur corps à mesure qu’elles les pondent,
et à la fin ce corps, vide etdesséehé, forme une
couverture qui conserve ou protège ces gages de leur reproduction.
Voici les deux genres qui constituent cette
famille.
C O C H E N I L L E . (Coccus.)
Antennes filiformes (de io ou x i articles) plus courtes
que le corps. Bec pectoral, apparent seulement dans les
femelles.
Deux ailes débordant le corps dans les mâles. Femelles
subtomenleuses aptères, se fixant et prenant la forme
d’une galle ou d’un bouclier. Les mâles seuls subissent une
transformation dans une coque.
Antennæ filiformes , corpore breviores ; arüculis
dlecem ve l undecim. Rostrum pectorale , in femims
modo perspicuum.
Masculi aliis duobus , magnis^ incumbentibus. Femi-
noe apteroe , subtomentosoe tempore gravitationis in
perpetuum dejîxoe , gallæ clypeive formam induentes.
Métamorphosés masculis tantum propriæ ; larva in
pupam Jîxam transit.
O B S E R V A T I ON S,
Les cochenilles ont été partagées en deux genres par plusieurs
entomologistes. Ils ont donne le nom de lcermes a
celles dont les femelles fixées perdent entièrement l’apparence
d’insecte, et ils ont nommé cochenilles celles dont les
femelles fixées, conservent toujours néanmoins la forme
d’insecte , quoique plus ou moins altérée. A ce caractère ,
ils en ont ajouté quelques autres ,mais qui ne sont pas exacts
ou qui appartiennent a des insectes de genre différent.
Linné, par exemple, attribue quatre ailes aux kermès mâles.
Cette erreur ne vient que de ce qu’il nç distingue pas les
psylles des kermès, quoique les femelles des psylles ne soient
pas aptères et pre se fixent point.
Les jeunes cochenilles courent sur les feuilles et les tiges
des plantes et ressemblent presque â de petits cloportes blanchâtres
qui n’auraient que six pattes ; mais, au bout de quelque
temps, la femelle seule se fixe à un endroit de la plante
sur laquelle elle vit. Elle reste dans ce m ême endroit, ety devient
parfaitement immobile. Enfin son corps se gonfle peu-
à-peu; sa peau se tend, devient lisse, se sèche, et les anneaux
s’effacent plus ou moins selon 1 espèce. En un mot,
l’animal perd en général la forme et la figure d’un insecte,
et ressemble en petit, à un bouclier, à un écusson, ou aux
galles qu’on trouve sur les arbres. C’est de là qu’on lui a
donné le nom de galle-insecte. Il termine sa vie dans cette
situation , après avoir pondu ses oeufs , et son corps desseche
leur sert de couverture.
,11 n’en est pas tout-à-fait de même de toutes les coche-
nilles. Dans certaines espèces, les femelles se fixent beaucoup
plus tard sur les plantes, et lorsqu’elles sont fixées,
elles ne changent point assez de forme pour qu’on ne puisse