
Deux ailes croisées sous des élytres molles, demi
membraneuses j, quelquefois transparentes
comme les ailes.
IV. e Ordre. — L es L ép idoptères .
Suçoir nu , de deux pièces, imitant une trompe
filiforme, roulée en spirale dans l’inaction.
Quatre ailes membraneuses, recouvertes d’une
poussière écailleuse, peu adhérente.
[B ] INSECTES BROYEURS.
Leur bouche offre des mandibules utiles, broyantes
ou coupantes.
V. e Ordre. ■— L es Hyménoptères.
Deux mandibules broyantes ou coupantes, et
une espèce de trompe formée de la réunion de
plusieurs pièces.
Quatre ailes nues, membraneuses , veinées,
quelquefois plissées, inégales.
VI. « Ordre. — L es N é v ro p t èr e s .
Deux mandibules et deux mâchoires pour prendre
et modifier des alimens concrets.
Quatre ailes nues, membraneuses, réticulées.
VII. « Ordre. — L es O rthoptères.
Deux mandibules, deux mâchoires, et dans la
plupart deux galettes.
Deux ailes droites, plus ou moins plissées longitudinalement
, et recouvertes par des élytres
molles, presque membraneuses. .
VIII.« Ordre. — L es C oléop tères .
Deux mandibules et deux mâchoires.
Deux ailes plus ou moins plissées, pliées transversalement
, et cachées sous des élytres dures et
coriaces.
Telle est, selon moi, la distribution la plus convenable
qu’il faut établir parmi les différens ordres des insectes.
J’y tiens fortement, parce qu’elle est conforme à la marche
de la nature, quelle montre les modifications graduelles
des instrumens de la bouche pour transformer les
insectes suceurs en insectes rongeurs ou broyeurs, et
quelle conserve, mieux qu’aucune autre, les rapports, relativement
à la manière de vivre et de se nourrir de ces
animaux.
Maintenant, je vais passer successivement à l’exposition
de chaque ordre , des familles que les ordres embrassent,
des genres les plus importans qui se rapportent à ces familles
; et sous chaque genre je citerai seulement quelques
espèces pour exemple.
Mais pour pénétrer avec sûreté dans les détails qui concernent
ces différentes sortes de divisions , j ai senti que je
devais consulter et mettre partout à contribution les sa-
vans ouvrages de M. Latreille. J’ai effectivement admis
dans chaque ordre ses principales divisions, et j’ai pareillement
admis un grand nombre des genres qu’il a institués.
Partout, ici^ l’on trouvera les coupes formées par
M. Latreille, ainsi que les caractères qu’il leur a assignés;