
plus reconnaître la figure de l’insecte. Ses anneaux et ses
differentes parties paraissent encore r lors même qu’il n’est
plus vivant.
Les femelles fixées, comme on vient de le dire, tirent
leur nourriture du lieu de la plante où elles sont attachées,
par le moyen du suçoir de leur bec qu’elles introduisent
dans sa substance. Elles croissent dans cet état d’immobilité
et changent de peau sans faire aucun mouvement, leur peau
se détachant et tombant par lambeaux. Elles acquièrent la
grosseur d un grain de poivre ou davantage. A mesure
qu’elles pondent, elles font passer leurs oeufs sous leur corps
et semblent les couver.
Le male de cette singulière femelle ne lui ressemble guè-
res que dans lés commenceinens , c’est-à-dire, que dans soi\
état de larve. Bientôt après , il se fixe comme elle , devient
immobile, ne prend plus de nourriture ni d’accroissement,,
Sa peau se durcit et se change en une espèce de coque, et
l’insecte est transformé en chrysalide. Au bout d’un certain
temps, l’animal en sort dans l’état d’insecte parfait, et alors
il est très-différent de la femelle, fl est fort petit, muni de
deux ailes plus longues que son corps, et de six pattes. Son
corps est rougeâtre, souvent couvert d’une poudre blanche,
et l’on voit deux filets blancs à sa queue. A peine ce petit
mâle est-il insecte parfait, qu’il se sert de ses ailes pour voler
vers les femelles. Comme elles sont beaucoup plus grandes
que lui, il se promène sur elles, et parvient à les féconder,
Telle est l’histoire très-abrégée de ce singulier genre d’insectes
, qui comprend un assez grand nombre d’espèces que
l’on ne connaît guères que d’après les femelles, parce que
les mâles sont difficiles à rencontrer et à observer.
E S P È C E S .
ju Cochenille du Mexique. Coccus cacti. L.
C. oualis, subdepressus , transverse rugosus, albo-pulveru-
lentus.
Coccus cacti coccinelliferi. Lin. Fab.
Traité de la culture du nopal, etc. Thiery de Menonv. p. 38,.
Habite au Mexique , sur le cactier nopal. Cette cochenille est an
des insectes les plus précieux par le grand usage qu’on en fait
dans la teinture-, et par la belle couleur ecarlate et le beau
pourpre qu’il nous donne. L ’ insecte qni les fournit est un peu
déprimé, ridé •, et couvert par une poudre blanche qui ne le
cache point.
a. Cochenille sylvestre. Coccus tomentosus.
C . parvulus, subglobosus, tomento denso candidoque ob-
tectus,
Cochenille sylvestre. T h ie ry , Traité du nopal et de la cochenille
, p. 347.
Habite à l’Isle-de-Franee et dans les climats ehands de l ’Amérique.
Elle est une fois plus petite que la précédente, et couverte
d’un duvet cotonneux très-blanc, qui cache entièrement
son corps Elle donne une aussi belle couleur que la première
espèce, mais en moindre quantité. Cet insecte, apporté de
l ’Isle-de-France , a vécu dans les serres du muséum.
3. Cochenille de l’orme. Coccus ulmi. L.
C. sphoericus , fuscus , bacciformis.
Coccus ulmi campes tris. Lin. Fab.
Geoff. ins. 1. p. 507. n;° 8.
Habite sur l’orjne. M. Latreille, qni en a observé le mkle , dit
que son corselet a deux espèces de balanciers comme les
diptères.
4. Cochenille du figuier. Coccus ficus caricoe.
C. ovatus, convexus , cinereus : dorso circulo radiato
fusco-
Coccus Jicus caricoe. Oliv. Encycl. n.o a.
Habite au midi de l ’Europe, sur le figuier commun.