
ficiles k distinguer, et que l’on ne juge quhypothétiquement
; attributions dont le fondement ne pourrait être
prouvé ;
3.° Parce qu'en considérant quelques dilatations successives
et irrégulières du corps et du tube alimentaire
de ces animaux, dilatations qui forment des cavités particulières
superposées, dont l’antérieure, supposée b r a chiale
, a pour orifice au dehors celui qui sert d entree
aux alimens, tandis que la bouche véritable se trouve.,
dit-on, située au fond de cette cavité antérieure ; on voit
dans ces objets , une disposition de parties dont on ne
trouve pas un seul exemple dans les vrais mollusques,
même dans les acéphales , ceux-ci d ailleurs ayant leurs
branchies autrement disposées et conformées ÿ
4-° Parce qu’il est inusité , dans les plans suivis par la
nature., de placer des branchies dans le canal alimentaire
même, et que d’ailleurs un treillis de nervures qui
se croisent à angles droits, formant des mailles quadraiï-
gulaires, pourrait être plutôt le résultat de fibres musculaires
propres à contracter , dans sa longueur et sa largeur
, la cavité prétendue branchiale, que celui de vaisseaux
véritablement respiratoires ; tout ; vaisseau ne quittant
une direction droite que par une courbure $
5.t> Parce que de véritables branchies ne s’observent
clairement que parmi celles des organisàtionsanimales ou
la circulation est établie ; que dans les animaux-dont il s a-
git, rien n’y est moins prouvé que l’existence d’une véritable
circulation, quoiqu’il y ait des vaisseaux nombreux ;
qu’enfin l’admettre dans les animalcules des botrylles ,
des pyrosomes, etc. , serait réellement ridicule j
6.° Parce qu enfin 1 on ne peut y montrer positivement
l’existence d’un cerveau, d’un coeur, d’un foie, d’organes
fécondateurs, et qu’à ces égards, on est réduit à des
conjectures, à des suppositions tout-à-fait arbitraires.
Il se pourrait que les ascidies et les biphores, qua
tort, selon moi, l’on a placés dans la classe des mollusques,
fussent assez écartés des botrylles et des pyrosomes , par
une organisation plus développée , quoique formée presque
sur le même plan. On trouve assurément la même
chose dans les autres classes d’animaux les plus généralement
reconnues; et cependant chacune de ces classes
offre dans la composition de T organisation des animaux
qu elle embrasse, des limites qu’on ne saurait contester.
Dans tous les insectes, les sexes sont non-seulement déterminables
, mais bien déterminés ; néanmoins ils ne jouissent
pas encore d’une véritable circulation. Or, comment
donner aux tuniciers, en qui des sexes ne sont nullement
connus ni probables, pas même l’hermaphroditisme,
un rang supérieur aux insectes ?
Quelque différence qu’il y ait, soit dans la forme,soit
dans la disposition des organes, entre les ascidies, qui
sont les tuniciers les plus développés, et les holothuries,
qui sont des radiaires fistulides, peut-on dire que l’organisation
des premières soit de beaucoup supérieure en
composition à celle des secondes? Pour faire une pareille
assertion, il faut employer nécessairement des attributions
arbitraires, qu on ne saurait prouver.
Outre que la complication des organes intérieurs de
V ascidie n’est guère plus grande que celle des organes
de Yholothurie, quel contraste peut-on trouver entre la